Il s’est lassé faute de vision stratégique de sa gouvernance. Il est paniqué faute de réel décollage. Alpha Condé est manifestement loin d’incarner le changement tant rêvé. Aujourd’hui, habité par une rancœur sans précédent, il voit le diable partout. Il cherche des boucs-émissaires partout. Et par voie de conséquence, se contredit à tout bout de champ.
Le dernier acte remonte au mardi, 8 mars au Palais de peuple. « Quand je suis arrivé, on était endetté. Ils ont été incapables (opposants, NDLR) d’avoir le PPTE. L’inflation était à 21%, la banque centrale n’était même pas à un mois d’importation. Les gouvernements ont opté pour la fabrication des faux billets pour faire l’inflation », rappelle le professeur-président. Des Guinéens vous le concèdent, président. Sauf que vos cibles ne sont pour rien. Vous êtes au pouvoir depuis plus de six ans. Vous continuez à accuser : « C’est eux qui ont gouverné ce pays et qui l’ont mis en retard, ils pensent que les Guinéens boivent par leurs nez? Non! Vous ne buvez pas par vos nez. Quand je suis venu, je vous ai dit que j’ai trouvé la Guinée dans un trou et qu’on va souffrir. Mais qui a mis ce pays dans ce trou ? C’est eux qui parlent aujourd’hui alors qu’on sait comment ils ont géré.Ils ont mis les enfants dans la rue pour casser des voitures, brûler des pneus et des maisons pour empêcher la venue des investisseurs car l’argent n’aime pas le bruit ».
Argument fallacieux pour justifier des échecs patents. Heureusement, vous vous contredisez : « En 2 ans, nous avons redressé la situation. On a obtenu le PPTE. On a annulé le 2/3 de notre dette. J’avais promis le changement…»
Sacré Alpha.
Jeanne Fofana
