L’une des revendications de l’opposition républicaine c’est la refonte de la CENI. Or, la mouvance n’e veut pas en entendre parler, arguant que la Ceni actuelle n’est que la suite de la volonté de l’opposition. Elle comprend encore mal comment cette même opposition peut exiger le départ ou la réforme de cette institution chargée des élections. Le bras de fer est patent.
Les opposants invalident la Ceni. A ce titre, ils demandent le départ de la Ceni qui est aujourd’hui « illégale et illégitime, parce que ses membres n’obéissent plus aux critères qui sont définis dans la loi 016 qui fonde la composition, l’organisation et le fonctionnement de la CENI, d’autant que ce sont des personnes qui ne sont plus de l’émanation des différents courants politiques et, de façon paritaire et égalitaire comme cela est prévu dans la loi 016. » Et l’opposition républicaine d’ajouter : « Il n’y a que trois commissaires qui se réclament aujourd’hui de l’opposition sur les vingt-cinq. Alors qu’il en faudrait dix d’après notre loi. A partir du moment où une opposition politique est intervenue au sortir des élections législatives, le pouvoir est obligé de tenir compte de cette recomposition politique pour recomposer de nouveau cette CENI, voire même la reformer plus profondément que ça. » Un leurre, se moque la mouvance. En tout ca, pour le moment, rien ne dit que cette exigence sera satisfaite.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
