Dalein Diallo est en retard par rapports aux événements. En interpellant le nouveau Président Emmanuel Macron sur la crise politique guinéenne, le leader de l’UFDG prouve une certaine naïveté de sa part. Sans cesse roulé dans la farine par Alpha Condé, Dalein ne semble point tirer les leçons de l’abus dont il est victime.
Alors que Conakry et Paris avaient déjà tranché sur ‘’l’ingérence dans les affaires intérieures’’ des Etats africains, Dalein, en véritable retardataire en compréhension interpelle : «Il faut éviter que sur la base des relations personnelles qu’on définisse les relations entre États. Je pense que c’est autour des valeurs partagées qu’on doit bâtir une coopération durable. Je ne pense pas que M. Macron parce qu’il a rencontré Alpha Condé, restera indifférent aux violations des droits humains, aux violations des règles de la démocratie et de l’État de droit ».
Au lendemain même de l’élection de Macron, Alpha Condé prévenait le nouvel élu : « Le problème n’est pas de savoir qui est ceci, qui n’est pas cela. Le problème est de savoir quel type de politique Macron veut mener avec nous en Afrique. Notre problème à nous aujourd’hui, c’est le développement de l’Afrique. Que quelqu’un soit socialiste ou pas, s’il est d’accord avec notre politique pour nous accompagner, c’est ça qui est important pour nous. » Alpha Condé se dit donc « très heureux de voir qu’il adhérait aussi à la volonté aujourd’hui de l’Afrique de prendre son destin en main. » Parlant du nouvel élu, Alpha Condé dit qu’il a montré est très ouvert et qui comprend « bien le discours que je tenais sur la volonté que surtout les problèmes africains soient réglés par les Africains en accompagnement avec les pays amis. »
Dalein, lui peut continuer à espérer sur ce qu’il appelle si outrancièrement ‘’Communauté internationale’’. Poussant sa naïveté jusqu’à demander à ses militants de faire confiance en Alpha Condé. S’il rêve de l’implication de Macron dans le respect des accords signés en Guinée, Dalein se trompe. Et du coup donnera raison à cette accusation historique : « Nains politiques et petits comptables réunis » qu’il doit éteindre avant la fin du mandat. Ouvrez les yeux, cher monsieur!
Jeanne Fofana, www.kababachir.com