Où était Damaro Camara lorsque tout se jouait sous son nez et à sa barbe pour doter le chef de file de l’opposition guinéenne de son budget de fonctionnement ? N’avait-il pas la voix au chapitre ? Avait-il donné sa langue au chat, lorsque le PEDN dénonçait ces mensualités camouflées accordée au CFO ?
Autant de questions qui prouvent que Damaro cache bien des choses derrière ses sorties intempestives liées notamment au budget du CFO. Il affiche carrément sa désapprobation. Peut-être qu’il n’a pas reçu ses pourboires ! Il tire donc à boulets rouges sur Dalein, sur son Cabinet, etc. Il apprend même à Dalein comment on forme un Cabinet : « Le cabinet c’est un secrétaire, un ou deux conseillers. C’est cela le cabinet du chef de file, qui doit l’aider à mettre en forme ses rencontres avec le chef de l’État. »
Pour remettre tout en cause, Damaro annonce à mosaïque Guinée : « Je vais introduire pendant la session en cours une proposition de modification de cette loi. J’ai déjà mis nos juristes là-dessus, nous allons amender cette loi. Premièrement, la Cour des comptes ne peut pas vérifier le budget du chef de file de l’opposition parce qu’il n’est dit nulle part dans la loi, ce qu’on doit faire de cet argent. Deuxièmement, c’est une injustice politico-sociale, que dans le paysage politique, cette seule structure soit financée par l’État, aucun autre parti n’est financé par l’Etat y compris le parti au pouvoir. Ce qui n’est pas normal. »
Damaro ne savait-il pas tout cela, lorsqu’il a opté pour le silence et accompagné les uns et les autres dans le peaufinement du dossier ? C’est un pyromane qui veut mettre les uns contre les autres. Il a un objectif plus nuisible.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com