Il est le seul politicien à bord de la classe politique guinéenne. Il ne manque jamais de subtilités, de stratagèmes et de calculs politiciens pour déstabiliser les uns, enivrer les autres pour se maintenir. Alpha Condé ne recule devant rien quand il est question de tirer les marrons du feu. C’est ainsi qu’il a réussi à jeter en pâture la coalition de l’opposition républicaine (CEOP) qui mobilisait jusque-là une bonne brochette de petits partis ayant échoué aux législatives et bien ceux qui n’ont pas du tout participé à ces joutes pour des raisons déjà données.
Faya Milimono, l’une des pièces maitresses de la COEP, a jeté l’éponge, parce que se sentant trahi par ses pairs qui se sont fait recevoir par Alpha Condé, à Sékhoutouréya. L’argument placé pour justifier l’absence du leader du Bloc libéral aura été ceci : Faya est malade. Ce qui est absolument faux, réplique l’intéressé qui voulait plutôt que cette fameuse rencontre soit suffisamment mûrie avant qu’elle n’ait lieu. Conséquence : le BL quitte le navire. A sa suite, l’UFD de Baadiko et aujourd’hui, le CADRE.
Ces trois partis sont considérés plutôt comme des frondeurs, des rebelles, etc. Ceux qui sont restés dans la COEP, c’est-à-dire Boubacar Barry de l’UNR, Mohamed Lamine Kaba du FIDEL, ceux par qui le mal est arrivé, tentent de sauver ce qui peut l’être. Mais, déjà, l’objectif d’Alpha Condé est atteint : désintégrer cette COEP, aux grandes gueules, par la manière la plus irréparable, en créant la zizanie entre les leaders dudit ensemble.
Simultanément, Alpha Condé met main basse sur le Tout sauf Alpha de Baidy Aribot. Celui qui fait la fine bouche là-dans, est éjecté. Le locataire de Sékhoutouréya a fait croire à l’équipe du TSA qu’il récupéré le coordinateur qui se trouve être Mohamed Lamine Kaba, transfuge du RPG. TSA et COEP respirent en parti du Alpha Condé. Du moins, c’est la lecture qu’on en fait depuis bien des jours.
Jeanne FOFANA, Kabanews