Les promesses non tenues du pouvoir provoquent des remous au niveau de la grande muette. D’un côté, ce sont des recrues au nombre de 1669 et formées depuis 2011 dans les camps d’infanterie de Kaléah (Forécariah) et de Kissidougou qui réclament leur prise en charge et leur immatriculation par l’armée guinéenne.
De l’autre côté, ce sont les 4200 militaires mis à la retraite le 31 décembre 2011 par Alpha Condé qui n’ont pas encore bénéficié des mesures d’accompagnement, malgré les bruits qui ont accompagné de départ à la retraite : deux mois de solde payés et depuis, plus rien.
Le secrétaire général du syndicat national des militaires, retraités et des veuves de Guinée, Jean Pingo Guilavogui persiste et signe : « je suis allé en personne rencontré le président Alpha Condé pour lui dire que nous ne sommes pas rentré en possession de notre droit. Il avait reçu notre association et nous lui avions dit ce qui se passe dans notre situation. En réponse, le président Alpha Condé a déclaré qu’il a tout payé. Mais nous lui avions dit que nous n’avons rien reçu ».
Devenus la cible à abattre par le patron de la Défense nationale, ces retraité sont par ailleurs accusés de détenir des armes pour accompagner les opposants. Une bien sale manière de Kabélè de noyer le poisson.
Nous y redeviendrons.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
