Le Parlement est peu bavard sur la Défense et la Sécurité dont le budget a été déjà voté : des recrutements clandestins se font à tout-va. La retraite effective des quelque 4000 militaires traîne encore, les garnisons sont en lambeaux ou restés en sempiternels chantiers. Dans une interview accordée à L’Indépendant, le chargé de la Défense et de la Sécurité – loin des polémiques politiques – évoque la situation de l’armée et de ses accessoires.
Pour Ousmane Gaoual Diallo, il y a des militaires effectivement qui sont allés à la retraite, qui auraient dû partir avec un montant qui avait été décidé de commun accord avec eux. Il n’a manifestement pas tous les contours de cette situation, car, « les ministres guinéens refusent de venir à l’Assemblée nationale, pour répondre aux questions d’actualités devant les députés. Donc toutes ces questions ne sont pas évoquées. Parce qu’on n’a pas d’interlocuteurs en face. » Il rappelle en revanche « qu’en 2010, 4 mille personnes sont parties à la retraite, mais depuis près de 5 mille personnes ont été recrutées clandestinement depuis qu’Alpha Condé est là. Dans la loi de programmation, on nous parle de 19 mille militaires disponibles, aujourd’hui l’objectif de la réforme, c’était de réduire à 15 mille militaires. Avec ça, on est loin de cet effectif. »
S’agissant des soldats morts au front, le député de l’UFDG annonce que la commission de défense et sécurité de l’Assemblée nationale aimerait se déplacer à Kidal (Mali : ndlr) pour d’abord rencontrer nos soldats, les encourager, s’assurer de leurs conditions vies, de matérielles et psychologiques. L’objectif selon Ousmane Gaoual est de « s’assurer que des montants qui sont alloués par les Nations unies et l’Etat guinéen pour les militaires, les enfants, des veuves des victimes sont versés. Tout ça doit être structuré, afin qu’ils se rendent compte que la République ne les a pas oubliés. »
Une autre paire de manches…
Jeanne Fofana, www.kababachir.com