La compagnie RusAl, propriétaire de la raffinerie d’alumine de Fria, en arrêt depuis près de trois ans, à cause d’une crise sociale, liée entre autres à l’augmentation des salaires, n’est pas du tout contente de Bolloré, le rapace des ports africains.
En cause ? Selon Moscou, le démantèlement des rails de RusAl Friguia par Bolloré « compromet le processus de relance de cette unité industrielle approuvé par le gouvernement guinéen. » C’est en effet par un communiqué émanant des Affaires étrangères russes que les partenaires Popov expriment leur inquiétude d’autant plus que ces rails font partie « des infrastructures ferroviaires du complexe bauxite-alumine Friguia de la compagnie RusAl. » Partant, poursuit le communiqué, « Nous attendons des autorités guinéennes de prendre des mesures urgentes et complètes pour le respect des intérêts légaux du plus grand investisseur russe dans l’économie guinéenne. » Vraisemblablement donc, c’est un bras de fer qui se profile entre Bolloré et RusAl. Les deux étant des amis d’Alpha Condé. Le premier, à l’avènement de Condé au pouvoir, c’est lui qui lui apportait la logistique pour rallier les capitales occidentales au nom de l’Etat. Le second, c’est à lui que Condé a vendu le port. Avec tous les manquements qu’il y a eu.
Getma, Afrimarine et Transco en savent quelque chose.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
