Des parents d’élèves fustigent la hausse des frais d’études dans les écoles privées‏

Après deux reports, la rentrée scolaire est prévue le 9 novembre prochain. Mais à quelques jours de la reprise des cours, de nombreux parents d’élèves déplorent la hausse des frais d’études dans les écoles privées. En effet, comme à l’occasion de chaque ouverture cette année encore certains fondateurs d’établissement scolaires privés ont revus à la hausse les frais d’études. Et c’est malgré la conjoncture économique difficile que connaissent la majorité des Guinéens.

Officiellement, «cette hausse a tenu compte de la situation actuelle du pays», comme essaie de faire avaler un directeur, mais en réalité ces prix ont été unilatéralement fixés par les propriétaires d’écoles. Sans aucune concertation avec l’autre partie, à savoir les parents.

Selon plusieurs témoignages recueillis auprès des parents d’élèves, la hausse exponentielle des mensualités ne vise qu’à remplir les poches de ces gens et non pour améliorer les conditions d’études comme certains laissent entendre.

Pis, certaines écoles ont fait payer le mois d’octobre alors que la rentrée initialement fixée en octobre a été renvoyée à novembre. Leurs responsables prévoient d’instaurer des heures supplémentaires pour compenser le mois payé, en retenant les enfants jusqu’à 16 heures au lieu de libérer à 14 heures. Mais jamais de rembourser quoique ce soit.

Au cours de la dernière décennie, plusieurs écoles privées ont été construites en Guinée majoritairement à Conakry. Leurs fondateurs ont profité de la dégradation des établissements publics pour se faire une place dans le secteur de l’éducation. Aujourd’hui, des centaines de milliers de élèves y sont inscrits.  Mais une partie de ces écoles échappe au contrôle des autorités.

Certains parents demandent au ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation de veilleur sur les frais des études dans les écoles privées afin que chacun puisse y inscrire le nombre d’enfants qu’il veut sans qu’il ne se ruine. Un appel qui a peu de chance d’être entendue cette année car nous sommes à une dizaine de jours de l’ouverture de classes.

Thierno Diallo, Kababachir.com

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