Destruction de Kaporo-rail : l’UPR accuse Dalein !

C’est par la voix de ce responsable de l’UPR, Thierno Ousmane Diallo qui se trouve être l’actuel ministre de l’Elevage et de la Protection animale que Dalein Diallo a été accusé d’être derrière la démolition de la zone de Kaporo-rail. C’est annonce est de la radio Lynx FM. Très vite le parti accusé a réagi. «Je suis surpris de cette accusation du ministre Thierno Ousmane Diallo dont le pouvoir a transformé », dira laconiquement le porte-parole de l’UFDG, Chérif Fadiga.

On ne sait pas quand cette accusation a été formulée. Ce qui est sûr, les échéances approchent, toutes les manœuvres sont utilisées pour disqualifier certaines têtes d’affiches. L’accusateur, aujourd’hui ministre de la République fut lui-même victime de la démolition d’alors. On se rappelle que c’est à la fin 1997 que tout est parti. Le pouvoir d’alors, voyant la mobilisation et la détermination des militants de l’Union pour la nouvelle République (UNR) de Ba Mamadou et surtout le rapprochement possible avec le Parti du renouveau et du progrès (PRP) de Siradio Diallo pour la présidentielle de 1998, a décidé d’user de subterfuges. Le tout sous la complicité de l’Assemblée nationale de l’époque et d’un ministre de la République en charge de l’Habitat de la même période. L’objectif était selon des anlystes de casser l’électorat de l’UNR à Ratoma sous le faux prétexte de récupération de domaines de l’Etat.

La suite on la connait : « dans les jours qui ont suivi la démolition, le pouvoir a fait arrêter les trois députés de l’UNR et une cinquante de citoyens, parmi lesquels des imams, les accusant de complicité d’assassinat et invoquant le flagrant délit, même si Ba Mamadou, par exemple, n’était pas sur les lieux au moment des affrontements »

Un rapport de l’agence américaine d’aide au développement (USAID) fondé essentiellement sur des observations directes faites en Guinée entre le 12 octobre et le 14 novembre 1998, fait état de plus de 10 000 maisons et magasins du quartier de Kaporo et un déplacement de plus 120 000 personnes. Porter le chapeau de cette démolition à Dalein Diallo frise plutôt d’un règlement de compte de la part de l’actuel ministre Thierno Ousmane Diallo. On attend aujourd’hui, la réaction officielle et détaillée de l’UFDG, pour démêler l’écheveau. Quitte à attenter un procès contre ce ministre de la République dont les visées inavouées sont à chercher de son rêve à préserver son poste, auprès d’Alpha Condé, lequel parle déjà de sa victoire à la prochaine présidentielle.

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

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