Doré sur la fermeture des frontières sénégalaises : la solidarité à rude épreuve !

La solidarité africaine au nom de l’intégration sous-régionale est fortement entamée entre la Guinée et le Sénégal. Ce coup de vieux pris suite à la fermeture des frontières sénégalaises mais surtout de la vive levée de boucliers provoquée par ce jeune guinéen exfiltré et atterrissant à Dakar revient encore au centre des débats. Le président de l’UPG, resté discret jusque-là, se prononce.

 Selon Jean-Marie Doré, qui dit avoir du respect pour le peuple sénégalais, « on prêche d’un côté la solidarité et de l’autre on refuse et on combat même cette solidarité, sur les bases où elle devrait s’exercer avec puissance. » C’est pourquoi poursuit le leader politique, lorsque les gens parlent de l’unité africaine souvent, « je reste sceptique, parce que c’est l’occasion de démontrer quand le Sénégal souffre de maux de tête, la Guinée a des migraines. Que si la Côte d’Ivoire a  la diarrhée, le Burkina Faso et la Guinée devraient sentir mal à la dysenterie. Mais on ne le fait pas et on proclame. Je pense que ça été maladroitement dit. »

 Seulement, reconnait-il, « Les Sénégalais sont libres chez nous d’aller et de venir, nous ne nous préoccupons pas de savoir quel est le Sénégalais qui a le Sida. Et s’il avait Ebola et le Sida, c’était une occasion pour la Guinée de le traiter sur le même pied que le guinéen de Boké, de Lola, de Siguiri, de Labé ou de Lélouma. Mais dire que si le Guinéen là, n’était pas malade, on allait le poursuivre, pourquoi ? Pour être rentré au Sénégal. Mais les textes que nous avons signés à la CEDEAO, consacrent la liberté de circulation des personnes et de leurs biens. Et de ce fait, ils suppriment le visa au niveau du simple citoyen. Alors, je me demande au nom de quoi monsieur Sall aurait expulsé le guinéen ou le jugé ? »

 Pendant ce temps, le Guinéen qui crée la polémique a été refusé de se poser au tarmac de l’aéroport de Gbessia, il sera obligé, dans son vol spécial, de rebrousser chemin et se poser à Kédougou. Ce retour est inopportun estime le ministre Koutoubou Moustapha Sano dès l’instant que ce Guinéen est guérit. « Pour quelles raisons le ramener, étant guéri ? Où est le principe de libre circulation des personnes et des biens consacré par la CEDEAO ? »

 De son côté, le jeune guinéen est actuellement auprès de sa famille à Labé, laissant le champ aux politiques.

Jeanne FOFANA, Kabanews

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