Des douaniers ont manifesté récemment devant les locaux du ministère de la Fonction publique. Ces douaniers en situation de service, au nombre de mille neuf cent, réclament leur prise en charge effective dans la fonction publique guinéenne. Parmi eux, certains indiquent avoir travaillé pendant six ans sans rémunération. Une nouvelle protestation est prévue ce lundi à Conakry.
A la veuille de la marche de protestation, le ministre de la Fonction publique, Sékou Kourouma, conscient de la situation, brise le silence et lance un appel au calme : « Il faut qu’ils dépassionnent. Je partage leur état d’âme, leur état d’esprit parce qu’ils sont victimes d’injustices de la part de la même administration. C’est révoltant, c’est frustrant, mais c’est une gestion antérieure. Ce n’est pas moi qui ai fait ça. J’ai trouvé ça ici, et je dois gérer. Pour le moment, nous sommes en train de finaliser l’opération de recensement biométrique à travers la mise en place d’une série de mesures de consolidation. »
A la question de savoir qu’est-ce que le département compte faire pour ces douaniers, Sékou Kourouma répond : « Aujourd’hui, il y a un surpeuplement avec le contrôle ça va nous permettre de savoir exactement le nombre de fonctionnaires non postés et après on va voir comment gérer cette situation là avec nos partenaires techniques et financiers, pour mettre en place un programme de redéploiement ou de reconversion des fonctionnaires non postés ».
Face à la menace de manifestation, le ministre Sékou Kourouma a un seul message à leur endroit ! « Le message que je les délivre que ces jeunes qui réclament aujourd’hui des matricules ils n’ont qu’à patienter, nous sommes en train de travailler pour eux lorsque nous finaliserons l’opération de recensement biométrique avec toutes mesures de consolidation, nous publierons les résultats et au moment venu le gouvernement prendra les dispositions pour dire voilà le nombre qu’on va recruter au compte de l’éducation, au compte de l’agriculture, au compte de tel secteur et la suite, on verra leur situation. Mais ce n’est pas par la violence, ce n’est pas par la pression, ce n’est pas par la rue qu’on va régler leur sort. » a-t-il conclu.
A bon entendeur salut!
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com