De longs mois après le drame de Rogbane qui a englouti de nombreuses âmes, le gouvernement veut un peu savoir sur le niveau d’application des décisions issues de cette bousculade meurtrière. C’est ainsi que le prochain conseil des ministres, il sera tout aussi question d’une présentation complète sur le suivi et l’application des décisions issues du drame de Rogbane. On se rappelle que juste après le drame, en juillet, des interpellations ont suivi, des emprisonnements et des limogeages.
Cette promptitude fait suite aux instructions données par Alpha Condé. En effet, le chef de l’Etat a demandé au Procureur de la République, près le Tribunal de Première Instance de Dixinn, de mener les enquêtes pour situer les responsabilités. Dans le même communiqué, Alpha Condé « engage les responsables à tous les niveaux afin qu’ils prennent les dispositions nécessaires pour que plus jamais pareil drame ne se reproduise dans notre pays. » C’est ainsi que le DG de l’agence guinéenne des spectacles déjà suspendu de ses fonctions, le patron de l’agence organisatrice du spectacle cauchemardesque, un chef de quartier, etc. sont dans les locaux du PM3, alors que le chef de la délégation spéciale de Ratoma se la coule douce, en affirmant sur des antennes qu’il n’est même pas au courant que les mouvements ont repris dans les plages relevant de sa juridiction.
Et pourtant, Sékou Batouta a dû apercevoir tout ce beau monde fait pour l’essentiel de jeunes gens partir à la plage. On craint donc une mesure à deux vitesses. Et on comprend mal comment un chef de quartier peut être traîné au PM3, alors que son supérieur hiérarchique se pavane à Ratoma, sans être inquiété. Comme quoi, aujourd’hui, le gouvernement veut en finir avec l’impunité. Soit
Jeanne FOFANA, www.kababachir.com
