Droits de l’homme : Des cadres dénoncent des « pratiques » discriminatoires du ministre Gassama

Une trentaine de cadres du département en charge des droits de l’homme et des libertés publiques ont attendu la célébration de la journée internationale des droits de l’homme, le 10 décembre 2014, pour dénoncer des pratiques discriminatoires au département des droits de l’homme et libertés publiques, dirigé par Kalifa Gassama Diaby.

Ces travailleurs qui avaient entamé une grève de la faim mercredi, dénoncent des pratiques discriminatoires dont ils sont victimes.

Ces jeunes grévistes très remontés contre le ministre Gassama Diaby, qui ont écrit sur leur banderole « 365 jours de violation des droits de l’Homme par le Ministre des droits de l’Homme et des libertés publiques », dénoncent une « injustice » et demandent au ministre de les « Rétablir dans leurs droits ». Un message fort à l’endroit de Khalifa Gassama Diaby.

El hadj Hady, l’un des grévistes revient sur les raisons de cette grève de la faim : « Cette grève c’est pour protester contre l’injustice dont nous sommes victimes, parce qu’au sein de notre ministère qui a été créé, il faut le rappeler, en 2012, le ministre nous a fait appel pour venir travailler avec lui. Nous étions là au nombre d’une trentaine de cadres, fonctionnaires et non fonctionnaires. Moi par exemple je suis un cadre non fonctionnaire. Nous avons vu que malgré les efforts que nous fournissons pour accomplir les missions, exécuter les projets du ministère pour donner le maximum de nous-mêmes, malgré tout cela, le ministren’a aucune considération pour nous »

Un autre gréviste en colère aborde dans le même sens : « Depuis le 5 octobre 2012, un Ministre de la République qui est incapable de régulariser la mutation des cadres qui sont avec lui. Conséquence, ce Ministère n’a pas de cadre organique. Nous avons voulu revendiquer en faisant un mémorandum pour aller vers son cabinet et demander pourquoi jusqu’à maintenant nos cas ne sont pas régularisés » a indiqué François Shalou Gamamou, l’un des grévistes.

A travers une note de service, signée du ministre Gassama Diaby, 30 travailleurs sont demandés de sursoir à toute activité en attendant la régularisation de leur situation par la Fonction publique.

« On voulait réclamer nos droits, on n’avait même pas fait. Il m’appelle (le ministre) pour me menacer et me demander. Il parait que vous voulez faire un sit-in ? Pourquoi vous voulez le faire ? Je dis notre situation ne fait que durée nous ne comprenons plus rien. Il dit d’accord j’ai parlé avec le chef de l’Etat et puis je prends un acte je vous renvoi tous » explique pour sa part Mory Douno.

Informé de la grève de la faim enclenchée par ces jeunes, le ministre d’Etat, ministre secrétaire Général à la présidence de la République se rend sur les lieux. Kiridigui Bangoura joue à la carte de la médiation pour calmer les esprits.

Aux dernières nouvelles, le porte-parole du président de la République demande aux grévistes de désigner deux représentants avec lesquels ils vont discuter pour ramener les deux parties à un compromis.

Il reste à voir si cette médiation de Kiridi Bangoura, ne soit pas une simple stratégie du pouvoir pour calmer le jeu à travers des promesses.

Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com

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