Malgré les mesures de riposte, la fièvre hémorragique à virus Ebola continue à faire des victimes en Guinée et dans les autres pays touchés par l’épidémie (Sierra Léone et Libéria). Selon les dernières statistiques publiées par le ministère guinéen de la santé, le nombre cumulé des cas a atteint 909, dont 571 décès, sur l’ensemble des préfectures touchées de la Guinée.
Il s’agit de 726 confirmés, 151 probables et 32 suspects. Selon une note d’information du département en charge de la santé, la couche féminine de tous les âges reste la plus touchée avec 54% contre 46% pour le sexe masculin.
A la date du 12 septembre, la situation épidémiologique faisait état de 13 nouveaux cas dont 10 confirmés et 03 suspects enregistrés sur l’ensemble du pays. A ce jour, 106 malades dont 94 confirmés et 12 suspects se trouvent dans les centres de traitement.
Dans la préfecture de Guéckédou, épicentre de l’épidémie depuis mars dernier, trois nouveaux cas ont été enregistrés, alors que 81 malades restent hospitalisés. A Conakry, on a notifié quatre nouveaux cas, dont deux médecins, au centre de traitement de Donka, et 25 malades sont hospitalisés.
L’épidémie s’accélère, selon l’OMS, qui a fait état dans son dernier décompte de 2 400 morts dans les trois pays touchés par l’épidémie. La propagation d’Ebola est-elle désormais complètement sortie de tout contrôle ? De retour de la zone affectée par le virus mortel, le directeur du Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américain, Tom Frieden, a donné mardi une conférence de presse alarmante, dans laquelle il a dressé un tableau extrêmement sombre de la situation.
Face à la recrudescence de crises humanitaires, les ONG doivent faire face à une pénurie de personnel qualifié pour endiguer l’épidémie de virus Ebola. Le virus touche de plus en plus durement les personnels de santé, alors que plus de 120 en sont morts en Guinée, au Nigeria et en Sierra Leone, sur 240 personnes ayant développé la maladie, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Face à l’ampleur de l’épidémie, cinq « réservistes sanitaires » (quatre médecins et un logisticien) doivent partir jeudi, sur un total d’une vingtaine de réservistes de l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) qui seront envoyés d’ici à la fin de l’année en Guinée, précise notre source.
Abdoul Wahab Barry, Kabanews
