Les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas ! Vendredi 23 janvier, les citoyens de Kagbélen ont connu un ‘’vendredi chaud’’, pas comme les autres. Et pour cause, une équipe de la Croix-rouge déployée sur les lieux pour examiner un mort suspecté du virus Ebola, a été pris à partie par des citoyens qui ne croient pas encore à l’existence de la maladie.
Selon des sources bien informées, tout est parti de l’examen du corps d’une dame décédée quelques jours après un voyage en Sierra Léone. Avant de procéder à l’enterrement, sa famille aurait exprimé le souhait d’examiner le corps pour savoir si ou oui ou non elle est décédée d’Ebola ou pas.
Du coup, l’équipe de la Croix-rouge a été contactée pour venir examiner le corps et pulvériser la mosquée centrale de Kagbélen, afin d’écarter le risque de contamination. Une fois arrivée sur les lieux, les agents de la Croix-rouge auraient commencé par pulvériser la mosquée avant l’examen du corps. Un acte que les fidèles présents sur les lieux n’ont pas digéré. Du coup, l’équipe de la Croix-Rouge a été prise à partie par des citoyens en colère. Certains ont commencé à lancé des pierres à l’endroit de l’équipe de la Croix-rouge, qui a été finalement secourue par des agents de la gendarmerie nationale, qui s’est interposée pour disperser les manifestants et protéger les humanitaires.
Aux dernières nouvelles, la Croix-rouge n’a pu examiner le corps, qui a été finalement repris par la famille de la défunte et la mosquée s’est vidée de son contenu, la prière du vendredi quant à elle, n’a pu avoir lieu.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com
[…] Ebola résistance à Kagbélen: La pulvérisation d’une mosquée provoque la colère des citoyens […]