« Alpha Condé vient de déposséder BSGR des blocs 1 et 2 avec des conséquences juridiques qui risquent de nous être imputables et qui vont amener la Guinée à s’engager dans des procédures judiciaires qui ne vont pas se terminer de sitôt. »
Bah Oury savait de quoi il parlait, il y a des mois. Aujourd’hui en effet, deux anciens Premiers ministres – certains parlent de Kouyaté (2007-2008), et de Souaré (sept mois) – cinq ministres de Mines et de la Géologie et deux secrétaires généraux dudit Département ont été ces dernières 48 heures, entendus, par des hommes chargés du dossier de BSGR. Certains sont entendus en qualité de témoins, d’autres en qualité de complicité avouée ou tacite. L’un ou l’autre cas, Ibrahima Sory Touré note avec force détail, d’avoir donné de l’argent à certains pour le partager à l’ensemble.
Récemment, Alpha Condé accusait Dalein Diallo de préparer un coup d’Etat contre le régime de Conakry. C’est manifestement une grave accusation que vient de faire Alpha Condé, à l’endroit de Dalein et de Benny, l’homme qui a tout perdu sur le Simandou. Selon Alpha Condé, c’est ce Franco-israélien qui finance le parti de Dalein Diallo. Le président guinéen est allé jusqu’à insinuer des manœuvres dilatoires contre la sécurité de l’Etat. « N’écoutez pas l’UFDG qui est financée par l’ex-locataire du gisement de fer de Simandou Beny Steinmetz pour perturber la quiétude sociale des paisibles populations guinéennes », a rapporté un site Internet proche du pouvoir et ayant un des correspondants à Kankan où ce discours scandaleux a été prononcé.
Plus récemment, un des détracteurs de Kouyaté avait lancé : « Que Lansana Kouyaté sache qu’il est scandaleusement faux d’affirmer que le décret attribuant les deux blocs du Simandou a été signé 2 jours après son limogeage. La Convention entre l’Etat Guinéen et BSGR n’a été signée qu’en décembre 2009 pendant la transition militaire, et c’est ce document qui engage juridiquement les parties sur le plan national et international. »
On ne sait pas trop qui est le second Premier Ministre entendu. Seulement, certaines langues indexent Lansana Kouyaté sur qui pèsent déjà de forts soupçons. Quant aux autres hauts commis de l’Etat, la liste est connue.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
