Des Imams guinéens devaient être Maroc pour une formation. Le nombre n’a pas été révélé. Seulement, dans un communiqué du secrétaire général des affaires religieuses, El hadj Abdoulaye Diassy avait lancé un appel à candidature. On demandait aux imams des diplômes, des certificats médicaux, etc. sauf que la plupart des Imams sont illettrés ou ont une formation académique particulièrement sommaire. Tant en arabe qu’en français encore moins en anglais.
Cette formation intervient au moment même où des imams sont fréquemment pris en flagrant délit d’adultère, de viol, de vol de tapis de prière, de détournement et de harcèlement. Des dérives qui font légion notamment à Conakry la capitale. Dans les mosquées, c’est devenu du business, des hommes de Dieu se battent pour le partage de dons. Ils se crêpent les chignons pour d’autres intérêts. Plus amusant, ils se font des coups bas pour aller manger du sacrifice chez des particuliers : il y a des clans pour ce cas-là. Une fois informé en effet, l’Imam ou le second ou le troisième Imam appelle son clan pour aller se remplir la panse ; puis dans la nature jusqu’à la prochaine prière. C’est la ritournelle dans bien des mosquées.
Dans certaines maisons de Dieu, on se bagarre pour l’imamat. Des spectacles bien désolants qui maculent vraiment la religion. Très souvent le statut de l’imam a l’allure politique. Dans bien des mosquées, on parle politique. On s’affilie à des leaders politiques. Dans bien des mosquées aussi, le conseil de mosquée n’est constitué que d’opportunistes à la barbe blanches qui s’écartent sans cesse des rôles qui leur reviennent : les vertus cardinales sont biaisées.
Jeanne FOFANA, www.kababachir.com
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