Les jeunes de la préfecture de Gaoual ont manifesté la semaine dernière pour demander le départ du directeur préfectoral de l’hôpital. Ils l’accusent de manque de considération à l’endroit des personnes malades. Mais c’est le décès d’un malade mental à la place publique et l’arrivée tardive des services sanitaires sur les lieux qui ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Deux à trois heures après l’alerte, aucun agent de santé ne s’est présenté pour s’occuper du cadavre, ce qui a fait monter de plus la tension de la foule.
Plus tard, les agents de santé arrivent dans l’ambulance de l’hôpital préfectoral avec Souleymane Sow préfet de la dite localité. C’est ainsi que le personnel sanitaire et la Croix-Rouge locale assistés par les jeunes ont procédé à la désinfection du corps avant de procéder avant de l’enterrer.
Après l’inhumation, la jeunesse s’est mobilisée massivement pour aller au domicile du préfet pour exiger le départ non négociable de Dr Diaka Mady Cissé, directeur de l’hôpital préfectoral.
Il est en outre accusé d’entretenir de mauvaises relations avec son personnel et aurait même refusé de regagner son logement officiel, pour des raisons qui restent encore floues. Le préfet de ladite préfecture est également dans le viseur de la population qui l’accuse le préfet de soutenir Dr Cissé malgré sa mauvaise prestation.
Pour enterrer la hache de guerre , des négociations sont en cours entre forces vives et autorités préfectorales de Gaoual, mais pour l’heure Dr Diaka Mady Cissé se serait réfugier à Koumbia, localité située à 35 km de la commune urbaine en attendant d’être situé sur son sort.
Sally Bilaly Sow , correspondant kababachir.com à Labé
