Le président de l’UFR est manifestement très critique à l’endroit du régime d’Alpha Condé, de son gouvernement, des actions menées dans le cadre du développement intégral du pays. Aujourd’hui, Condé est président de la République tandis que lui était Premier ministre. Mais qu’avait-t-il pu faire pour répondre aux attentes des Guinéens ? Le président de l’UFR lui se taille des perles.
Extraits : « Moi je n’ai jamais été président de la République, j’ai été Premier ministre pendant moins de trois ans. J’ai conduit une action gouvernementale dont on connaît les résultats. Il y a des questions aujourd’hui qui sont définitivement tranchées. J’ai entendu Alpha Condé dire la dernière fois qu’ils ont acheté une centrale thermique de 100MW qui ne fonctionne pas et qui est déposée derrière la maison de la télévision guinéenne. Elle a coûté 200 millions de dollars. J’ai fait venir ici trois groupes qui produisaient 15 MW qui ont permis de sauver la situation de l’électricité à Conakry pendant huit ans. Si en fin ça n’a pas été entretenu, je n’en suis pas responsable. » De l’avis de Sydia Touré, sa politique énergétique et celle optée par Alpha Condé n’ont rien de comparable.
« Mais est-ce qu’on comparer un investissement de 6 millions de dollars qui a produit l’électricité et 200 millions de dollars qui n’a jamais été branché sur le réseau. On est passé sur cette question comme si de rien n’était. Voilà un peu la réalité de la mauvaise gestion », justifie l’ancien Premier qui, en revanche « souscris par exemple à la construction du barrage de Kaléta. C’est 240 MW. » Il a tout de même fustigé la surfacturation qui a accompagné la réalisation de ce projet. Pour Sydia Touré, dans le monde de l’électricité, « c’est un barrage qui devrait nous coûter au maximum 250 millions de dollars. Et aujourd’hui c’est facturé à 550 millions de dollars. »
Le président de l’UFR refuse d’associer cette descente aux enfers à Ebola. « Les sociétés ont fermé les unes après les autres. Tout cela est intervenu avant Ebola. Donc je veux savoir quel est le bilan qu’on va présenter en 2015 pour demander la réélection du candidat du RPG. On va me dire oui nous avons atteints les objectifs macroéconomiques. J’ai fait ça en six mois après vous vous consacrez au développement. Atteindre les objectifs macroéconomiques c’est bien, mais c’est le fondement de quelque chose qu’on appelle développement économique et social qui est profitable aux populations », estime l’ancien PM.
Jeanne FOFANA, www.kababachir.com