En raison de l’épidémie d’Ebola, la Guinée est contrainte, pour la seconde fois, de délocaliser son match éliminatoire pour la CAN 2015, dans un autre pays. Bien que devant accueillir le Ghana le 10 octobre prochain, le Syli national de Guinée, comme contre le Togo, le 5 septembre dernier, devra évoluer sur une pelouse à l’extérieur. C’est en substance la décision que la CAF vient de prendre à l’issue de son congrès qui s’est tenu ce samedi à Addis-Abeba en Ethiopie.
Sachant que leur équipe n’est pas nécessairement en meilleure posture dans son groupe, où elle arrive seulement à la troisième place, après l’Ouganda et le Ghana, les dirigeants guinéens avaient pourtant plaidé pour que le match contre les Black Stars se joue à Conakry. Ils s’étaient d’autant plus battus auprès de la CAF qu’ils savent que l’issue de cette troisième rencontre de ces éliminatoires sera très déterminante pour la suite. En effet, alors qu’on sera à 50 % du parcours, il sera impératif que la Guinée puisse se relancer à l’issue de match. Ce qui passera nécessairement par un bon résultat contre le Ghana. Surtout sur les trois autres matches qui resteront à livrer, le Syli devra voyager à Lomé et à Accra.
Malheureusement, ces préoccupations n’ont pas trop pesé aux yeux de la CAF. Cette dernière prend davantage en compte le contexte socio-sanitaire caractérisé par Ebola. Et elle aura jugé que les conditions ne sont pas réunies pour que Conakry accueille une rencontre qui mobilisera tant de monde, au stade du 28 septembre. Ce qui, d’une certaine façon, peut se comprendre, vu que les autorités, elles-mêmes, ont choisi de reporter les festivités du 56ème anniversaire de l’indépendance nationale, initialement prévues à Mamou. Et que par ailleurs, elles aient décidé du report de l’ouverture des classes.
Anna Diakité, Kabanews
