Élu après quatre mois entre les deux tours, le professeur a hérité d’un pays en lambeaux, un pays ou tous les indicateurs étaient au rouge. La Guinée à l’an zéro. L’héritier du général Lansana Conté a la lourde tâche de remettre la Guinée dans le droit chemin, de promouvoir la démocratie, la justice, l’égalité et surtout jeté les bases d’un ÉTAT moderne. Porter à la tête du pays par la plus grande coalition de l’histoire moderne (plus d’une centaine de partis) le prof entreprendra la mise en place d’un gouvernement dit de large ouverture dans lequel la compétence a été reléguée au second plan au profit de la RÉCOMPENSE des alliés de circonstance. Le soldat Alpha Condé est tombé derrière les lignes ennemies et il faut le « sauver » :
Un gouvernement constipé :
Conduit par le dernier des premiers ministres guinéens, incapable de relever l’immense défi auquel notre pays est confronté, ce gouvernement de LARGE consensus fait du sur place depuis plus de 9 mois. Dans son discours de politique générale du 18 mars 2011, nous avons eu droit à un exposé des maux qui minent notre pays et l’identification des cinq points cruciaux à améliorer :
1. L’amélioration de la gouvernance
2. La lutte contre la pauvreté
3. Le développement des infrastructures
4. Développement économique
5. La réforme du secteur de la sécurité
Monsieur Said Fofana oublié de nous donner un calendrier précis de la mise en application de cette politique ainsi que les moyens dont son gouvernement dispose pour mener à bien cette noble mission. Nous retenons pour l’essentiel une liste de bonne intention comme par le passé, mais rien de concret. Hormis quelque individualité, cette équipe n’inspire confiance ni à l’intérieur de la Guinée, ni à l’extérieur de la Guinée. Un sondage à Conakry édifiera plus d’un. Les seules actions à mettre sur leurs comptes est l’adoption du code minier, le bouclage du dossier du barrage de Kaléta. La première action pour « sauver » le soldat de la démocratie est le RENVOI pur et simple de cette équipe et la mise en place d’une nouvelle avec à sa tête le président de l’UFR en la personne de Monsieur Sydia Touré. Cet homme a démontré dans ces derniers mois sa capacité à surmonter les différences et mettre le pays en avant au lieu de ces intérêts personnels.
La présidence de la République.
Véritable caverne d’ALI BABA tant il regorge de personnages sinistres du régime défunt, de conseillers en tout genre, de badauds sans compétences et d’aventuriers en quête de point de chute. Là aussi le critère de la compétence a été le dernier souci. Les conseillers se conseillent, se piétinent, se détestent tant les attributions sont similaires. Dans ce monde de cacophonie, il est impossible de se mettre au service de la Nation et de travailler dans des conditions sereines en vue de la bonne marche de l’ÉTAT. La seconde action à poser pour « sauver » le soldat est le toilettage de tous les services au niveau de la présidence et mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut tout en mettant l’accent sur la compétence et, l’expérience.
L’organisation de l’Élection législative.
Notre jeune démocratie tient à un fil celui de la vie d’un homme. Les terribles évènements du mois de juillet nous ont rappelé de manière brutale la fragilité de notre marche vers l’instauration d’un État moderne. Par conséquent, il devient plus qu’urgent d’organiser cette élection afin de consolider le pouvoir et donner des garanties de stabilité, de confiance à nos partenaires internationaux afin que la Guinée puisse enfin bénéficier de tous les aides et programmes auxquels nous avons droit. Il est aussi opportun de rappeler ici que certaines revendications de l’opposition contenues dans son mémorandum adressé au gouvernement doivent être prises en compte dans le souci de préserver la paix sociale seul gage de tout processus de développement. La troisième action à poser pour « sauver » le soldat est : L’élection législative le plutôt possible.
La réconciliation nationale.
Comme énoncé par le premier ministre dans son discours de politique générale, « la marche de la Guinée vers le progrès économique et le bien-être de nos populations reposent sur deux facteurs déterminants : la réconciliation nationale et le gestion de nos ressources. » Le gouvernement a la lourde tâche de s’assurer que tous les fils de ce pays sont et seront traités sur le même pied d’égalité eu égard à leurs patronymes, à leurs appartenances politiques ou régionales. Personne, nous le disons, personne ne doit, rester sur le quai au moment du départ du train de la RÉPUBLIQUE. Nous devons dans un effort soutenu et continu, tendre la main à l’ensemble de nos concitoyens. La quatrième action à poser pour « sauver » le soldat est : la réconciliation nationale.
Nous venons d’identifier les quatre actions à poser pour « sauver » le Soldat Alpha Condé véritable combattant de la démocratie, mais qui est aujourd’hui l’otage d’une nouvelle clique sans foi, ni loi. Nous sommes les acteurs du changement intervenu en Guinée, nous nous sommes mobilisés à tous les niveaux pour que notre pays puisse accéder à la démocratie, l’égalité et la justice pour tous. IL N’EST PAS question de brader cet acquis inestimable, cette avancée commune qui nous a tenues en haleine des mois durant. Nous défendrons bec et ongles cette démocratie naissante, et nous ne resterons plus spectateurs de notre destin commun, mais acteurs à part entière jusqu’à l’avènement d’une société où il fera bon vivre.
Amara KABA
Activiste Politique.
Conseil des Patriotes Guinéens (CPG)