Comme nous l’annoncions dans nos précédentes publications, c’est effectivement le premier ministre, Mohamed Saïd Fofana qui a conduit la délégation officielle forte d’une dizaine de ministres au forum économique guinéo-marocain de ce 9 septembre. Outre, cette délégation déjà arrivée sur place, le rendez-vous pourrait réunir plus d’une centaine d’acteurs du secteur privé guinéen. Tous auront à cœur de mettre l’occasion à profit pour conclure des accords allant dans le sens de l’accroissement et de la rentabilité de leurs activités respectives.
Selon nos informations, tout serait prêt du côté marocain. La commission d’organisation pilotée par la conseillère à la présidence de la République en charge du secteur privé, aurait fait l’essentiel. Sur la base du programme rendu public, le forum comportera, outre la partie des discours officiels plutôt politique, une séance plénière, des ateliers sectoriels ainsi que les échanges directs entre les secteurs privés guinéens et marocains.
Dans la phase plénière, les autorités guinéennes s’évertueront à vendre l’image de la Guinée comme une destination rentable pour les investisseurs. Pour cela, il est prévu la projection d’un film sur notamment toutes les facilités institutionnelles qui sont à la mise de l’investisseur qui aspire s’établir en Guinée. L’objectif de cette phase sera de vaincre les quelques craintes que les investisseurs peuvent nourrir vis-à-vis de la Guinée. Pour cela, on n’hésitera pas de mettre à contribution les investisseurs marocains évoluant déjà sur le sol guinéen. On espère qu’avec leurs témoignages, leurs compatriotes seront un peu plus rassurés.
Pour ce qui est des ateliers sectoriels, on aura tout d’abord, les ateliers consacrés aux secteurs suivants : Agriculture, Pêche et Élevage, Transports et Infrastructures, Immobilier et Aménagement du Territoire. Dans un deuxième temps, on aura : Eau, Énergie, Mines, Commerce, Industrie, et Industrie Pharmaceutique, Tourisme et Artisanat, Services Financiers. Pour chacun de ces secteurs stratégiques pour le développement national, la partie guinéenne aura en dresser les défis, atouts et perspectives.
Cette dernière étape sera l’occasion pour les différents acteurs des deux secteurs privés de se draguer mutuellement. Chacun, en fonction de son secteur d’activités et des opportunités particulières qu’il a flairées, devant s’employer pour convaincre le potentiel partenaire à marcher avec lui. La capacité de persuasion et la finesse du discours seront les atouts-maîtres au niveau de cette étape d’une importance capitale pour les opérateurs économiques des deux pays.
Il est à préciser que l’objectif ultime de cette grande initiative est de faire en sorte que les investisseurs marocains ouvertement intéressés par le marché et les opportunités qui s’offrent en Afrique au sud du Sahara, retiennent la Guinée dans leurs agendas.
Anna Diakité, Kabanews