HARARE : Que retenir du nul du Syli ?

Dans le cadre de la seconde journée des éliminatoires pour la Coupe d’Afrique des Nations, CAN 2017, le Syli a contraint ce dimanche 6 septembre les Warriors du Zimbabwe au match nul, 1 but partout. Un résultat qui, pour les poulains de Luis Hernandez et selon les arguments, peut s’apparenter à une performance ou à une nouvelle déconvenue. C’est notamment le fait que le match nul a été obtenu sur le terrain de l’adversaire qui peut lui conférer une connotation élogieuse. Pour le reste, on ne peut pas dire l’équipe nationale ait apaisé les doutes de ses fans. Loin s’en faut.
Tout d’abord, le Syli national qui fait office de favori de son groupe était davantage attendu dans cette rencontre. Après son entrée ratée face au Swaziland, le Syli avait le devoir de réagir pour balayer soupçons, doutes et inquiétudes de la part des supporters guinéens. D’autant que le Zimbabwe, l’adversaire du jour, n’est pas nécessairement une foudre en matière de football. Dans un tel contexte, on peut donc dire que les Zimbabwéens ont su résister face à la Guinée.
Surtout que dans l’encadrement du Syli, il faille se pencher sur d’autres aspects qui ne sont pas élogieux. En effet, certes, si le Syli a réussi la prouesse d’ouvrir le score, il confirme ses carences défensives avec l’égalisation avant même la fin de la première période. Cette tendance à ne surtout pas pouvoir conserver l’avance, est en quelque sorte le péché mignon de l’équipe nationale guinéenne. Et décidément, elle ne s’en est pas encore délestée.
De même, une des raisons que les spécialistes avaient évoquées pour justifier l’humiliation que les Black stars avaient infligée à l’équipe guinéenne lors des quarts de finale de la dernière CAN, c’est le défaut de compétitivité. En gros, les joueurs guinéens, pour un court laps de temps, savent séduire et faire rêver. Mais très vite, ils sont à bout de souffle et à la merci de l’adversaire. C’est cette description de l’équipe de Luis Fernandez que l’on a retrouvée ce soir du côté de Hararé. Surtout pendant la deuxième période du match. Physiquement éprouvés et techniquement très peu inspirés, les joueurs guinéens ont laissé l’initiative de la rencontre entre les mains de l’adversaire. Et n’eût-été la grande forme que le portier guinéen aura démontrée ce soir, la facture aurait été plus salée.
En définitive, il est bien possible que le Syli soit du rendez-vous du Gabon, en 2017. Mais ses fans ne doivent se bercer d’aucune illusion. Car la qualification éventuelle dépendra fondamentalement de la méforme des équipes que le Syli a en face (Zimbabwe, Malawi et Swaziland). Du coup, même si elle réussit à se qualifier, l’équipe chutera infailliblement quand elle croisera un adversaire de taille.
Anna Diakité, www.kababachir.com
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