‘’Ibrahima Diallo, Foniké Menguè et leurs codétenus sont toujours sous contrôle judiciaire’’, selon Ousmane Gaoual Diallo
Le porte-parole du Gouvernement s’exprime jeudi sur la situation des détenus politiques, notamment les leaders du FNDC, libérés sans procès, suite à l’implication des religieux.
Dans son compte rendu du Conseil des ministres, Ousmane Gaoual Diallo a tenté de justifier la décision des autorités de l’aéroport Ahmed Sékou Touré de Conakry, qui ont empêché Ibrahima Diallo, responsable des opérations du FNDC, d’effectuer un voyage au Niger où il devait prendre part à une conférence.
Selon le porte-parole du gouvernement, « Ibrahima Diallo, Foniké Menguè et leurs codétenus sont toujours sous mandat dans une procédure judiciaire qui est en cours et le mandat les interdit tout déplacement en dehors de Conakry sans autorisation express du juge. Ils ne sont pas libérés, ils sont en liberté conditionnelle pour leur permettre de bien préparer la procédure judiciaire, qui va avoir lieu. Et c’est au juge qui va éventuellement les libérer. Donc, je pense que monsieur Ibrahima Diallo savait parfaitement qu’il était sous contrôle judiciaire et qu’il n’avait pas donc à cet effet la possibilité de sortir du territoire sans autorisation du juge. Il sait qu’il n’a pas été disculpé par la justice qui va prononcer la libération de monsieur Diallo, et ses compagnons », a déclaré Ousmane Gaoual Diallo.
Avant d’ajouter : « En les mettant à la disposition des religieux, on les a juste aménagés une peine pour ne pas qu’ils soient incarcérés et c’était ça la demande, pour qu’ils puissent être en liberté avant de comparaître. Il n’est pas encore totalement libéré de tout mouvement, il est encore sous mandat judiciaire et il doit se soumettre aux dispositions de ce mandat dont il a reçu signification lorsqu’on les a mis en liberté. Donc, ce n’est pas un abus, c’est juste une application de la loi. Le juge va les convoquer pour leur jugement et c’est à l’issue du procès que la décision de justice doit s’imposer et fera objet de mise en application », a-t-il laissé entendre.
Alfred Bangoura, www.kababachir.com