Depuis la rencontre de Sidya Touré avec le président de la République Alpha Condé, vendredi 23 octobre, au Palais Sékhoutoureyah, les spéculations vont bon train dans la Cité. Si ce tête-à-tête a –officiellement– porté essentiellement sur la
situation sociopolitique du pays, dans les rangs de l’opposition certaines voix crient à la trahison. On reproche au leader de l’Union des forces républicaines (UFR) d’avoir joué le double jeu ayant conduit à l’échec de l’opposition lors de l’élection présidentielle du 11 octobre [selon la commission électorale, le président sortant a obtenu la majorité absolue avec 57,85% des suffrages, NDLR].
Le porte-parole de l’UFR a répondu ce dimanche à ces accusations. Pour Mohamed Tall, son parti est totalement libre de prendre de nouvelles orientations. Il s’est défendu en rappelant que Sidya Touré a émis l’idée d’une candidature unique de l’opposition mais personne ne l’a écouté. «Comment peut-on l’accuser de traîtrise ?, s’est-il interrogé. Ça veut dire que ces gens-là sont des mineurs politiques». Et d’enfoncer le clou : «Je me demande à quoi ça sert de continuer de travailler avec des mineurs politiques».
Selon lui, en 2010, on les avait accusé de n’avoir pas mouillé le maillot. En 2015, on les traite de traitres. «Peut-être en 2020, on accusera la pluie et le beau temps», ironise M. Tall. Il a fait remarquer que la donne a complètement changé. «Aujourd’hui, nous sommes dans une nouvelle situation», a-t-il déclaré avant de prévenir que son parti pourrait prendre un nouvel élan. «Il n’y a rien qui lie l’UFR à un autre parti. Notre formation est totalement libre de ses choix et assumera pleinement les engagements qu’elle va prendre», a-t-il conclu.
Thierno Diallo, Kababachir.com