Les autorités angolaises ont lancé une opération de chasse aux étrangers vivants clandestinement dans leur territoire. Parmi ces étrangers dont la plupart viennent de l’Afrique de l’ouest, figurent un nombre important des guinéens.
Selon les témoignages d’un de nos compatriotes vivant dans le pays d’Edouard Dos Santos, sur les 7 800 arrestations, il y a plus de 400 femmes parmi les quelles des femmes en grossesse. Certaines d’entre elles ont même commencé à accoucher dans les prisons dont une n’a pas pu supporter et elle aurait succombé de même que son bébé, précise notre source. La même source précise qu’un homme aurait été bastonné à mort.
Devant cette situation dramatique, l’Ambassadeur guinéen en Angola a demandé à ses compatriotes de rester chez eux.
« L’Ambassade a passé un message à l’endroit de concitoyens guinéens d’observer aujourd’hui une journée ville morte, de rester à la maison. Donc, c’est ce qui fut fait aujourd’hui, tout le monde est à la maison, il n’ya pas un magasin, il n’y a pas une boutique qui est ouverte. » a déclaré notre compatriote au micro de nos confrère de la radio Espace fm.
Face à ce drame humanitaire, notre compatriote lance un appel aux autorités guinéennes :
« L’appel que nous avons à lancer c’est de régler la situation guinéenne, même le vendredi, l’ambassade a essayé d’aller négocier, même lui, ils ont failli le bastonner », a-t-il déploré.
C’est à 30 km de Luanda, que sont parqués les étrangers dans des conditions de vie indécentes. « On ne nous donne pas à manger, on n’a pas d’eau. On a beaucoup de difficultés. Il y a des femmes ouest-africaines arrêtées. Il y a une femme malienne qui a accouché et hier c’était une femme guinéenne », décrit un homme qui a été arrêté au micro de RFI.
En plus de cette opération de coup de poing contre les étrangers, beaucoup d’immigrés se plaignent de racket de la part des policiers Angolais.
Mais de quoi reproche-t-on à ces immigrés ? La question reste posée pour le moment, car ils (immigrés) ne savent plus à quel saint se vouer. Malgré les papiers au complet, la police angolaise poursuit l’opération de chasse aux immigrés.
Du côté des autorités de Conakry, comme à l’accoutumée, il n’y a eu aucune réaction officielle pour l’instant.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com