Face à la montée de l’insécurité en Guinée ce dernier temps où les attaques à main armée et les attentats ciblés sont devenus monnaie courante, la Société Civile Guinéenne, à travers la plateforme RECIPROC Guinée, annonce la tenue d’une marche pacifique le jeudi 19 février 2015 à Conakry.
Cette marche qui avait été initialement programmée ce lundi, elle a été reportée pour jeudi prochain.
Sur les raisons de ce report de cette manifestation, Lansana Diawara, président de la plateforme RECIPROC Guinée apporte des précisions :
« Nous avons tenu une réunion dans la soirée de vendredi pour évaluer l’impact du niveau d’avancement par rapport à l’organisation de la marche pacifique que toutes les plates formes de la société civile avaient prévue pour ce lundi. Une façon donc pour l’ensemble des plates formes de dénoncer l’insécurité et l’impunité dans notre pays. Au cours de cette évaluation on s’est rendu compte que certains aspects ont été omis, entre autres nous ne sommes pas dans la légalité avec les trois jours francs par rapport au dépôt de la lettre d’information auprès des autorités communales de Kaloum. Pour être donc en conformité, nous avons décidé de reporter ladite marche pour que le courrier soit prêt à partir de ce lundi. Ce qui veut dire que ladite grande marche nationale aura lieu le jeudi prochain à Conakry et partout où nos démembrements existent à l’intérieur du pays. » a-t-il précisé.
Selon Lansana Diawara, cette marche vise à dénoncer l’insécurité et l’impunité que connait notre pays ce dernier temps. Il rappelle tout de même que sa structure, qui avait conduit la série de manifestations pour soutenir les victimes de BADAM sans incidents, dispose d’une certaine expérience dans la conduite des manifestations de rue.
Samedi dernier, l’ONG « Femmes Développement et Droits humains » a organisé une autre marche pacifique pour dénoncer les mêmes maux dont souffre le pays actuellement, à savoir, l’impunité et l’insécurité.
Comme on le voit, les réactions des leaders d’opinions et des politiques se multiplient après les dernières attaques et assassinats, dont les plus récents portent sur l’assassinat de l’ancien ministre Thierno Aliou Diaouné, de l’avocat du Capitaine Dadis Camara et la toute dernière attaque des coupeurs de routes perpétrées dans la nuit du dimanche à lundi dans la région de Kindia, où des malfrats avaient dépouillé deux voitures de transport en commun.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com