Insécurité : poursuivre l’Etat pour ‘’non assistance à personne en danger’’

Il est désormais établi que c’est bien l’Etat qui est complice des assassinats ciblés récurrents et cycliques, notamment à Conakry. C’est ainsi que des inconnus connus, en treillis ou cagoulés règlent des comptes à des personnalités politiques et des hauts cadres qui gênent de par leurs prises de positions que de par leur intégrité morale dans la gestion de la chose publique. L’un ou l’autre cas, l’Etat est complice. L’horreur est à son comble.

Tuer est devenu banal, très banal dans ce petit pays de l’ouest africain où gouverne fort hélas un certain Alpha Condé qui, à l’épreuve du pouvoir et dans l’ivresse des ressources volés revendique déjà la victoire de la prochaine présidentielle devant se tenir en fin d’année. Des factions armées sont entretenues à Conakry par le pouvoir, à travers le parti, RPG. Des milices habillées en uniforme sévissent comme pas permis. Les autres bandits solitaires font le reste. Certains ministres s’entourent de bandes de gardes du corps, alors que les pauvres citoyens sont jetés dans la gueule de loup, sans aucune sécurité. L’Etat s’en fou de ces citoyens. Le président s’occupe de son business – dévaliser les caisses de l’Etat – et vivre entre deux avions, parfois pendant deux semaines, loin de la Guinée.

Aujourd’hui, c’est le tour de du ministre Thierno Aliou Diaouné dont les discours dithyrambiques n’ont pas manqué hier lundi avant son enterrement. Demain, à quand le prochain ? Il y a bien lieu de s’interroger. « Notre système de sécurité national est malade. Elle

peine toujours à opposer la riposte qui sied à l’insécurité grandissante. Ce, malgré mille et une initiatives visant à renforcer la sécurité des personnes et de leurs biens. On a l’impression que les BAC1, 2, 3 …10 etc. la police de proximité etc. ne servent plus à rien (presque) sinon qu’à grever les budgets de l’Etat à des fins autres que sécuritaires. Sinon comment comprendre l’évocation de manque de carburant par certains éléments des forces de sécurité face à certains appels des citoyens en détresse. Finalement, beaucoup se demandent à quoi servent les numéros verts donnés aux citoyens », peste un confrère manifestement dépassé par les évènements.

Le ministre de la Sécurité devait tout simplement démissionner avant que les Guinéens ne portent plainte contre l’Etat pour non assistance à personne en danger.

Triste quinquennat !

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

  1. […] Insécurité : poursuivre l’Etat pour ‘’non assistance à personne en danger’’ […]

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.