Alors que certains trouvent sa condamnation clémente, le commandant Mohamed Lamine Diarra estime que la justice a plutôt été sévère à son endroit. En tout cas, c’est ce qui transparaît de l’appel qu’il vient d’interjeter suite au verdict prononcé par le TPI de Dixinn. En face, le juge Morlaye Soumah, la victime, a aussi fait appel du même jugement.
Il convient de rappeler que le point de départ de l’affaire dont il est question remonte au 6 novembre dernier. Ce jour, interpellé par une proche à lui, le commandant du Bataillon autonome des troupes aéroportées (BATA), accompagné de deux autres bérets rouges, s’était rendu dans le bureau du juge Morlaye Soumah. Reprochant à celui-ci d’avoir libéré un présumé auteur de viol sur la fille de la dame à la base de la plainte, le commandant et ses accompagnateurs s’étaient rués sur le juge qu’ils auraient notamment violenté. Il en avait découlé un procès qui a condamné le commandant du BATA à six mois de prison dont trois avec sursis. Pour ses deux compagnons, le verdict était respectivement de deux mois et un mois de prison ferme.
Et ce sont ces sentences que les intéressés trouvent sévères. D’où l’appel qu’ils viennent de lancer. Ce qui, manifestement irritant la victime, l’aurait incité à faire de demain. Du coup, on pourrait repartir pour une quasi-reprise du procès.
Anna Diakité, www.kababachir.com