Justice populaire : Alpha Condé tape du poing sur la table

Ces derniers temps, la justice populaire a pris de l’ampleur en Guinée, justifiée par le laxisme des autorités la démission de l’appareil judiciaire. À Conakry comme à l’intérieur du pays, les populations n’hésitent pas à se « rendre justice », allant jusqu’à massacrer ou parfois brûler vif les personnes suspectées d’être auteurs de crimes. Cette attitude d’une autre époque a transformé certains Guinéens en véritables sauvages, prêts à s’emprendre à leur semblable au moindre faux pas.

Tout dernièrement, deux personnes ont été tuées par la foule en colère dans une localité de la préfecture de Kissidougou. Les deux hommes étaient suspectés de trafic d’enfants… alors que leur seul tort était d’avoir voulu dédommager le propriétaire d’une vache qu’ils avaient accidentellement écrasée par leur véhicule.

Face à cette recrudescence de la barbarie, le président Alpha Condé hausse le ton et justifie cette anarchie par le manque de civisme. Toujours dans son manteau de dénonciateur, le locataire du Palais Sekhoutoureyah estime que le Guinéen n’a pas le sens du civisme, car on se « rend justice » comme s’il n’y avait pas de règles, avant de se presser de rappeler que la Guinée est un État de droits. « Nous n’allons plus accepter que les gens se rendent justice », a promis le président de la République.

Indignation du Bloc libéral (BL)

Dans cette lancée, les responsables du BL (opposition) ont condamné ces actes ignobles et demandé que justice soit faite. Le conseil national des femmes du Bloc libéral appelle à la vigilance des autorités pour mettre en œuvre une justice efficace et équitable pour « lutter contre la corruption dans le secteur de la justice et de la sécurité, mettre en œuvre une politique de sécurisation des citoyens et de leurs biens et lutter contre la drogue. »

Thierno Diallo, Kababachir.com

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