Il parle désormais très peu de lui depuis bien des lunes. Il apparait peu en public, voire en Guinée. Le fils du président – Mohamed Alpha Condé – est pourtant souvent accusé d’être à la base de nombreux noués en catimini, par le truchement de son père. Dalein Diallo tient toujours les mêmes charges contre le fiston. Tant au cours des assemblées générales ordinaires de son parti, l’UFDG que dans les médias locaux et/ou occidentaux. Récemment, c’est avec des confrères sénégalais que Dalein Diallo a accusé le fils du président.
Selon le chef de file de l’opposition, il y a beaucoup de marchés qui ont été attribuées pour avoir des commissions. Il y a beaucoup de projets dont les contrats ne sont pas financés par la loi de finances. « Vous avez des routes dont la construction, l’aménagement et le bitumage ont été attribués à des entreprises sans appel d’offres avec des budgets jamais vus dans l’histoire des travaux publics. Des routes taxées à cinq cent mille dollars le kilomètre. Il faut dire qu’une bonne partie doit revenir pour financer la campagne d’Alpha Condé. Le barrage de Kaleta, par exemple, devrait être réalisé dans le cadre de l’OMVG. La BAD était chef de file pour le financement du projet. On l’a retiré. Le coût estimé par l’ingénieur conseil à l’époque avait prévu 260 millions de dollars, mais ils l’ont réalisé aujourd’hui à 550 millions de dollars dans un marché de gré à gré. »
Et d’ajouter : « Dans le secteur de l’énergie, le fils du président a «introduit» une entreprise ; laquelle a attribué un marché de gré a gré de 180 millions d’euros. Il n’avait ni la compétence technique ni la surface financière pour exécuter un tel projet. Jusqu’à présent, les centrales qu’il devait réaliser ne sont pas opérationnelles. Finalement, le gouvernement a retiré le contrat sans demander aucune indemnisation de l’entreprise. Parce qu’il avait déjà perçu presque la totalité du montant. Par la suite, le gouvernement a attribué ce marché à une autre entreprise appartenant à un ami d’Alpha Condé pour 50 millions de dollars. »
Conclusion : « Il y a beaucoup de choses qui montrent que la gouvernance ne s’est nullement améliorée. Au contraire, elle s’est détériorée. Il n’y a pas de croissance, ni de réduction de la pauvreté, moins une confiance de la part des investisseurs. » Voilà !
Jeanne Fofana, www.kababachir.com