Kankan : Les bas-fonds en production !

A Kankan, les bas-fonds ou encore très communément appelé « fara », sont des lieux bien fertiles et propices pour la culture de la  laitue, des légumes et quelques tubercule telle que le manioc.

Au quartier Bord, juste à proximité de la route Kankan-Kissidougou, se trouve l’un des plus grands de ces bas-fonds. Ce bas-fond est de 7 ha et est géré par un groupement de femmes dénommé « Konkô Mangni » (la faim n’est pas bonne). Elles  viennent des différents horizons de la ville pour y travailler chaque jour, du matin jusqu’au soir. Elles et leurs progénitures y cultivent toute sorte de laitue, des produits de grandes nécessités comme la patate, la banane l‘arachide ; le maïs et le riz en saison pluvieuse.

Hadja Saran Konaté est une femme sexagénaire reconnue sous le pseudonyme de Konkô Magnin et également, présidente de ce groupement « ce bas-fond est très productif pour les différents marchés de la ville. Car les vendeuses de ces marchés y viennent se ravitailler » ensuite Elle accusera, les éleveurs du coin, de laisser leurs troupeaux de bœufs anéantir les dur travaux, auxquels elles s’adonnent ; et les jeunes brigands du quartier, qui à leur tour, une fois la nuit tombée, viennent arracher les plantes du potager.     

Pour Sory Sangaré, c’est un réel  plaisir de travailler dans l’entretien des plantes nutritives, avec sa mère, il déclare : « Moi je suis né dans ce travail, j’ai grandi dans ça, alors je ne peux plus m’en défaire »

Ensuite parlant des difficultés rencontrées dans la pratique de ce travail, le jeune jardinier, nous dira ceci «  quand le soleil prend trop d’ampleur, nous travaillons deux fois plus, pour l’arrosage des plantes. À l’annonce de la saison pluvieuse du mois d’août à septembre, nous faisons face à l’inondation du bas-fond  »

Enfin, il faut ajouter que, les 7 ha d’espaces que constituent ce bas-fond sont devenus aujourd’hui très restreints pour les membres de ce groupement, ce qui fait qu’il ne peut, se permettre d’accroitre son nombres d’adhérents, malgré le grand nombre de femmes qui le sollicitent.      

CHEICK SEKOU BERTHE, correspondant www.kababachir.com à Kankan

 

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