La nomination d’Ibrahima Kassory Fofana à la tête du Conseil présidentiel des investissements et des partenariats publics-privés (CPI PPP), depuis qu’elle est actée par le président de la République, fait l’objet de tous les commentaires. On parle en particulier de la réaction de certains barons du RPG-arc-en-ciel. Mais à côté de tous ces angles, on devrait également s’intéresser à la nature des relations que le président Alpha Condé devrait avoir avec son nouveau collaborateur. Parce qu’à priori, ce ne seront pas rapports nécessairement cordiaux.
Le problème pourrait venir de la nature et du caractère de l’un et de l’autre. En effet, depuis son installation au palais Sékoutouréyah, le chef de l’Etat se sera révélé un leader particulièrement jaloux de son pouvoir et de ses privilèges. Du coup, il aime dominer et supplanter l’ensemble de ses collaborateurs. C’est ainsi que l’effacement de Mohamed Saïd Fofana ne peut pas s’expliquer que par son attitude apathique. Il y a aussi que le président de la République, hyper dynamique, ne lui laisse pas le choix. Le chef de l’Etat l’écrase de sa propension à s’afficher et à contrôler tout.
Or, une telle démarche ne risque pas de marcher avec Kassory Fofana. Le leader de GPT n’est pas de nature à se confiner dans le profil bas. Leader politique qui s’est déjà essayé aux joutes électorales, il n’acceptera certainement pas se faire oublier. Surtout que la mission à lui confiée implique qu’il se mette en avant et qu’il produise des résultats Contrairement à Mohamed Saïd Fofana, le leader de GPT ne supporte surtout pas demeurer longtemps à l’abri de la scène publique.
Comme on le voit donc, à priori, toutes les conditions sont réunies pour que les deux hommes aient, à un moment donné, une divergence résultant du caractère opposé de leurs personnalités respectives. A moins que l’un ne mette de son côté son caractère trempé.
Anna Diakité, Kabanews
