Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée le jeudi 15 juillet 2022, le parquet spécial près la CRIEF a fait savoir que l’ancien Premier ministre d’Alpha Condé, Ibrahima Kassory Fofana, alors en détention préventive le 6 avril 2022 à la Maison centrale de Conakry était poursuivi pour le détournement d’une somme de 46 293 655 dollars dans le cadre de l’appui de la MAMRI à l’ANIES par rapport à la procédure d’urgence pour supporter l’épidémie de la Covid-19 et d’une somme de 81 234 422 021 francs guinéens qui ont été sortis des caisses de l’Etat sur ordre de Kassory Fofana.
Très vite, Baidy Aribot vient à la rescousse à l’ami et compagnon du RPG, dans une explication de texte : « J’ai vu les preuves du procureur de la crief contre Kassory… Je me permets d’apporter un peu de
précision liée à ces 46 millions de la Mamri. Sans oublier de vous dire que la Mamri est une structure ayant une personnalité juridique distincte bénéficiant d’une autonomie financière. Qui a une Direction et une comptabilité financière autonome. Très loin de la gestion au quotidien d’un PM. Et les 80 milliards FG des fonds de souveraineté de la Primature. » Et de rappeler : « On a conçu un plan de travail budgétaire
de la Mamri pour présenter aux bailleurs de fonds qui avaient promis de financer ses actions. La projection budgétaire donnait un montant d’un peu plus de 46 millions de dollars. Mais jusqu’à la date de septembre 2021, les montants en question n’ont jamais été décaissés par lesdits bailleurs de fonds. C’était juste des promesses mais JAMAIS les institutions financières internationales en question n’ont payé un centime de ces dollars promis à la Guinée. »
Puis, d’ajouter, en ce qui concerne les 80 milliards de francs guinéens dont la CRIEF reproche à l’ancien PM. Pour Aribot, « Il s’agit juste des fonds de souveraineté du Premier ministre en fonction, donc Kassory, et qui étaient prévus dans la loi de finances en vigueur à cette époque. Or qui dit « fonds de souveraineté », on n’a aucune justification à donner sur son utilisation comme c’est le cas de tous les PM. Pour votre
information, tous les PM avant viraient ce fonds sur leurs propres comptes privés. Mais seul Dr Kassory a laissé sur le compte du trésor public de la Primature et dont il laissait la gestion des paiements à la
cheffe de Cabinet. Mais encore une fois, il n’a jamais versé un franc de cet argent sur son propre compte pour plus de transparence. »
Aujourd’hui, Don Kass se demande est-il poursuivi, car, « Malgré tout le temps écoulé, on est toujours au stade de soupçons vagues, de présomptions virtuelles, de suspicion hasardeuse, d’indices incertains,
bref on baigne dans l’abstrait et le dilatoire. Aucun fait, aussi dérisoire qu’il puisse paraitre, n’est venu étayer l’accusation, aucune preuve, si mince qu’elle soit, n’a été brandie pour assoir la conviction des
magistrats. Comme moyens de preuves, il n’y a aucun audit, aucun rapport d’audit produit, versé dans le dossier, résultant de missions d’inspection au sein des structures publiques (en l’occurrence l’ANIES et
La MAMRI) qui auraient été spoliées ou seraient victimes de malversations financières, de détournements de deniers publics. L’ironie du sort est que ces structures publiques disposent toutes de Conseils
d’Administration ou de comités de pilotages, de services comptables et d’audits internes… »
Jeanne Fofana, www.kababachir.com