Kassory Fofana : le temps de l’amnésie traumatique !

Si c’est Kassory Fofana qui a produit ces écrits qui font tant de bruits et de commentaires, c’est qu’il souffre vraiment d’une amnésie traumatique, cette perte de mémoire partielle, ou totale, au sujet d’un
événement bouleversant. Si aussi ce son équipe d’avocats, cela veut dire qu’elle est de mauvaise de foi mais aussi frappée de la même pathologie.

L’un ou l’autre cas, la sortie médiatique renvoie à une sorte de sensation d’être étranger au monde que l’ancien Premier ministre, opposant d’Alpha Condé hier, puis allié incontournable a voulu afficher : il vit dans la déréalisation, la dépersonnalisation, la confusion, la désorientation, mais aussi et surtout de l’isolement. Conséquence : des troubles anxieux généralisés, angoisses, attaques de panique, phobies, des troubles dépressifs avec des idées suicidaires et des tentatives de suicide. C’est bien le temps le temps de l’amnésie traumatique. Aux yeux des Guinéens – surtout ceux de l’Axe ayant vécu dans leur chaire et dans leurs âmes -, l’homme qui dit préférer l’ordre à la loi aurait dû se taire au lieu de fustiger le terreau dans lequel il s’est fertilisé hier : l’injustice et le mépris.

Pour Don Kass, « l’on n’est pas dans la situation où ce ne sont pas les faits, preuves à l’appui qui compte. Ce n’est ni la vérité qui est recherchée, ni la justice qu’on a le souci de rendre dans cette cabale
politico-judiciaire. Des têtes doivent tomber dans la campagne de chasse aux sorcières ciblée et sélective en cours dans notre cher pays. Ce n’est plus un secret pour personne. »

Hier, Kassory se transformait en témoin aux positions tranchées, en protecteur incarné de la colonne de bandits habillés appelés policiers et gendarmes, voire militaires, escaladant des concessions, renversant des marmites aux contenus obtenus difficilement (galère aidant), frappant et violentant des pères et mères de familles, kidnappant des mineurs, présumés auteurs de troubles à l’ordre public, installant des PA, etc., bref terrorisant des quartiers entiers de la Commune de Ratoma. Il avait oublié de penser au futur, ce futur irrespirable qu’il vit d’ailleurs aujourd’hui, aussi subitement.

Actuellement, l’homme puissant d’hier, méprisant et marchant sur les libertés fondamentales des opposants d’Alpha Condé dénonce : « Les faits parlent d’eux-mêmes. A ce jour, j’ai bénéficié, de même que mes compagnons « d’infortune » de 4 ordonnances, au moins, de mise en liberté, restées lettres mortes. Les magistrats qui ont eu le courage de prendre ces décisions, malgré la difficulté pour eux d’appliquer la Loi et de dire le droit dans un climat d’intimidation et de pressions intempestives, ont subi comme moi et tant d’autres le fait du Prince, érigé en doctrine de Gouvernance. »

Et ironie de l’histoire, le même Don Kass s’interroge : Où est la justice tant clamée ? Où est la boussole tant vantée ? Où se trouve l’équité souhaitée par tous devant la loi ? Je tiens à rappeler que nous avons été arrêtés, déportés à la maison centrale dans des conditions et circonstances qui n’ont rien à voir avec l’État de droit, les bonnes pratiques en matière de poursuites judiciaires, qui n’honorent pas la
République, ne peuvent pas faire non plus la fierté d’aucun Guinéen. »
Manifestement, Don Kass est dans l’amnésie traumatique. Et désormais, il «préfère mourir libre que de vivre indigne ».

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

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