Koundouno-Kouyaté (PEDN) : la guerre des tranchées !

« Un Koundouno ne peut pas rester en exil, jeter de l’huile sur le feu. Qu’il rentre. On s’est connu, mais je crois que quelque part, il faut savoir raison garder. Il y a eu des morts ici. L’enquête a été exécutée et ils ont dénoncé les policiers. C’est déjà pas mal qu’on puisse aboutir à ça. Avant, on n’avait pas ça. La transition là doit être un tremplin pour chacun de nous. De prendre là où ils l’ont laissée et de continuer ensemble. Il n’y a pas à exclure quelqu’un ».

Il n’en fallait pas plus pour Lansana Kouyaté, leader du PEDN pour énerver Sékou Koundouno. C’est pourquoi, comme à son habitude, l’intéressé s’est empressé à répliquer. Extrait : « J’appelle des citoyens à exercer un droit qui leur est reconnu par la Charte de la transition. Dans tous les cas une telle déclaration venant de celui qui dit qu’appeler à manifester équivaut à envoyer des citoyens à la boucherie ne surprend guère. »

Et d’ajouter : « Monsieur Lansana Kouyaté vient de confirmer la thèse longtemps défendue par les régimes précédents qui consiste à criminaliser l’exercice d’un droit. Et pourtant, c’est à la faveur d’une insurrection populaire qui s’est soldée par plusieurs morts qu’il est parvenu à occuper les fonctions de premier ministre en 2007. Puisque Monsieur Lansana Kouyaté est devenu le porte-parole des putschistes, il ne lui reste plus qu’à leur demander de supprimer tous les droits et libertés fondamentaux. »

Dans les cas, selon Sékou Koundouno, « Il est très mal placé pour parler de personnes vivant à l’étranger et qui jetteraient de l’huile sur le feu. Lui qui est resté pendant plusieurs années en dehors de la Guinée en prétendant être un opposant à Alpha Condé. » D’ailleurs, « Lansana Kouyaté est convaincu que même dans ses rêves les plus fous et même en l’absence de Alpha Condé, il ne sera pas élu président de la Guinée. Il s’emploie donc faire les yeux doux à la junte militaire pour obtenir ce qu’il ne peut avoir par les urnes. Mais qu’il sache que l’engagement des vrais militants pro-démocratie est et restera intacte. »

La guerre des tranchées ne fait donc que commencer entre Sékou Koundouno et Lansana Kouyaté dont l’accointance avec la junte ne semble point faire des heureux parmi les combattants pour le respect des droits humains.

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

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