La journée “ville morte” partiellement observée à Conakry

Suite à l’interpellation et au placement sous mandat de dépôt du député de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) Ousmane Gaoual Diallo, sa famille politique et certains partis membres de l’opposition ont appelé leurs partisans à observer une journée de ville morte ce mardi. Si dans la plupart des quartiers de Conakry l’appel ne semble pas avoir été entendu, dans le fief de l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo les activités économiques sont restées perturbées dans la matinée.

La circulation sur la route Le Prince qui mène au centre-ville – que nous avons sillonnée ce matin – était bloquée. Sur l’axe Hamdallaye-Bambeto-Cimenterie, la route était fermée par endroit, à l’aide de cailloux et/ou troncs d’arbres.
Les forces de l’ordre sont fortement déployées sur le long du Prince. À chaque 200 ou 300 mètres, des éléments de la police et de la gendarmerie étaient détachés, empêchant le blocage complet du passage.

Mais en dépit de l’impressionnant dispositif sécuritaire, les “demi tours” étaient très fréquents. Des jeunes formaient de petits groupes près de la route, attendant l’éloignement de la police anti-émeute pour rebloquer la chaussée. Certains habitants des quartiers environnants descendaient vers la Corniche nord (Lambanyi-Taouyah) pour rallier le centre-ville. Là, les difficultés ne manquent pas. Dans les carrefours, beaucoup attendent désespérément de trouver un taxi pendant des dizaines de minutes.

Les taxi-motos profitaient de la rareté de voiture pour travailler sur des tronçons où roulent généralement les taxis traditionnels. À la mi-journée, la circulation a repris sur la route Le Prince, mais sous l’œil vigilant des forces de maintien de l’ordre déployées en grand nombre.

Thierno Diallo, www.kababachir.com

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