La nouvelle vie de Boubacar Diallo alias Grenade

Boubacar Diallo alias Grenade est une appellation qui n’est plus étrange dans le milieu politico-ethnique, mais aussi au niveau des instances de judiciaires de Dixinn entre autres.

Déjà, comparaissant ce mardi 8 novembre 2022 devant le tribunal de première instance de Dixinn tout en bénéficiant d’un délit non constitué, Boubacar Diallo alias Grenade se fait désormais une nouvelle vie : « Quand j’ai bénéficié de la grâce présidentielle, j’ai changé et j’ai même créé des ONG pour cultiver la paix. J’ai même décidé de m’enlever le surnom Grenade. Parce que j’ai vu beaucoup de choses en prison ».

Il y a quelques mois, il rappelait : « Moi, j’avais un objectif, c’était sa libération. Je remercie celui qui l’a libéré. Je remercie toutes les personnes qui ont œuvré dans ce sens. Maintenant, j’ai été commis à la tâche par l’UFDG, je suis l’un des avocats de l’UFDG. Les 3 années de parcours du combattant que nous avons effectué dans ce dossier, c’était pour le compte de l’UFDG. Il ne faut pas se voiler la face. Qu’il le reconnaisse ou qu’il ne le reconnaisse pas, ça n’engage que lui. Mais, moi, je ne voudrais pas qu’on engage des polémiques pour ça. »

C’était le 18 mars qu’il a été jeté et pour dix ans en prison. Présenté comme l’auteur de tirs à balles réelles lors des manifestations de mai 2016, le militant de l’UFDG était poursuivi pour « tentative d’assassinat, port illégal d’armes de guerre et de minutions ».

Recherché, Boubacar Diallo avait finalement été interpellé par la gendarmerie et transféré à la prison civile de Kindia le 15 mars 2018, au lendemain d’une manifestation de l’opposition à Conakry qui avait fait trois morts parmi les manifestants. Le militant avait été présenté, selon JA, par le procureur comme l’un des auteurs des morts survenus au cours des différentes manifestations qui s’étaient succédé dans la capitale guinéenne pour contester les résultats des élections locales du 4 février 2018.

Un certain Sidy Souleymane N’Diaye déclarait : « Des renseignements reçus, il ressort que Boubacar Diallo dit « Grenade » reconnaît qu’au cours des manifestations, certains individus disposent des projectiles et des armes à feu comme les PMAK et qui tirent dans la foule faisant ainsi des victimes aussi bien parmi les manifestants que dans les rangs des forces de l’ordre ».

Si donc aujourd’hui Boubacar Diallo alias Grenade se tire d’affaire, il a autant raison de mener une nouvelle vie. Et c’est tant mieux.

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

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