Le procès d’Abdourahamane Bakayoko s’est ouvert ce mardi au tribunal de première instance de Labé. Selon le procureur, il est poursuivi pour outrage par parole à l’encontre du chef de l’État. Le jeune journaliste reconvertit en politique a comparu sans défense.
C’est aux environs de 10 heures qu’Abdourahamane Bakayoko leader du parti les démocrates guinéens Vêtu d’une Lacoste de couleur rouge et blanche et d’un pantalon jean a comparu devant au tribunal de première instance.
Après la lecture des charges retenues contre lui par le président du tribunal Mamadou Sagnan, le jeune leader a fait savoir à l’auditoire et aux juges que la présence d’un avocat ou non n’aura aucun impact sur son sort. Car pour lui, c’est la démocratie du plus fort qui domine.
Poursuivant son intervention Abdourahamane Bakayoko a ouvertement accusé le régisseur de la prison civile de Labé de vouloir mettre fin à ses jours en le mettant dans une cellule exiguë pour, dit-il, avoir écrit une lettre à la presse le dimanche dernier dénonçant ses conditions de détention.
Par contre le procureur, Marcel Oularé et le président du tribunal Mamadou Sagnan ont demandé au régisseur de la prison civile de Labé de lui mettre dans les conditions les meilleures avant de renvoyer le procès pour le jeudi 13 novembre. Un renvoi qu’avait refusé dans un premier temps le jeune leader en affirmant que je cite c’est le droit d’être jugé quand on veut. Avant que le président du tribunal l’ordonne de rejoindre le banc des accusés aux environs de 11 heures 30.
Il faut rappeler que le président du tribunal avait interdit toute prise de vue et de sons par les journalistes. Et la comparution du jeune s’est faite sous une haute surveillance des services de sécurité et la présence massive des populations de Labé. Rendez-vous est pris donc le jeudi prochain
Sally Bilaly Sow correspondant kababachir.com à Labé