Les rues de la commune urbaine de Labé sont dans leur quasi-totalité envahies par des occupants illégaux. Ces derniers en grande majorité longent des endroits les risques d’accident sont énormes. De sassé en passant par le centre-ville, les occupants hors la loi font la pluie et le beau temps.
L’état des lieux de la circulation dans la commune urbaine de Labé ressemble à un casse-tête chinois où l’on a du mal à trouver une solution durable. Ce conducteur de taxi moto trouvé au pied de la colline de sassé est conscient du danger qui plane.
« Nous sommes déjà habitués des lieux. Mais je reconnais que l’endroit est très dangereux. Nous demandons aux autorités de nous aider afin qu’on puisse avoir une gare, où nous pouvons stationner sans mettre nos vies en danger. Vraiment ici les problèmes sont nombreux et les accidents fréquents, mais le flux de piétons est intense en outre la route est vraiment petite et nous occupons toutes les deux berges »
Une vendeuse de poisson affirme avoir mainte fois été déguerpie par les agents de la garde communale de Labé mais c’est plus fort qu’elle. Selon Mariama Bhoye Diallo Son refus s’expliquerait par les difficultés d’obtenir une place où elle peut exposer sa marchandise.
« Nous revendons du poisson. Nous nous asseyons jusqu’en bordure de route. À chaque fois, les agents de la garde communale viennent nous intimer l’ordre de quitter les lieux. Les raisons qui nous poussent à rester sur la chaussée, c’est par manque d’espace d’exposition de nos produits halieutiques. C’est ce qui fait que squattons la route mais sachant le danger qui guette il n’y a aucune difficulté pour nous à changer d’endroit toutefois ».
Un autre conducteur de taxi moto explique ce laisser-aller par le manque d’espace de stationnement mais néanmoins, il invite les autorités à leur trouver des endroits mieux adapté à leurs réalités
« Là où nous sommes, c’est vraiment dangereux. Parce que la circulation est trop dense. Les motos, les camions et les voitures y sont fréquents et Les marchands occupent la chaussée. Comme nous n’avons pas où aller faute d’être dans les prévisions des autorités, c’est ici que nous sommes et nous nous débrouillons pour gagner notre vie. Il y a d’autres responsables syndicaux qui sont conducteurs de taxi moto qui y viennent. Donc tout le monde sait que nous sommes là ».
Selon nos informations, suite à une rencontre qui s’est tenue le 19 novembre dernier dans les locaux de la commune entre conseillers communaux, administrateur du marché et agents de la garde communale, une vaste campagne de déguerpissement est envisagée à compter du 1er décembre 2014. À en croire notre informateur, un véhicule de service serait mis à la disposition des agents de la municipalité. En attendant, l’effectivité de cette décision, la vie des citoyens reste exposée dans les différentes artères de la ville.
Sally Bilaly Sow correspondant www.kababachir.com à Labé.
