Alors que les stigmates de la dernière manifestation de l’opposition sont visibles à plusieurs endroits de la commune urbaine de Labé. Une manifestation qui avait fait un mort et plusieurs blessés.
Cet après-midi dans le secteur Paraya, quartier Dow Sare, c’est une scène surréaliste qui s’est produite. Mamadou Samba âgé d’une quarantaine d’années a été fauché par un camion. Selon Ibrahima Fodoué Baldé, un des proches de la victime, son oncle était marié à trois femmes et père d’une dizaine d’enfants.
Depuis son étage où il a suivi la macabre scène, Mamadou Saliou Diallo raconte : « C’est le chauffeur d’un camion qui a fauché un vieux qui était sur une moto. Il [le chauffeur] a continué son trajet. Mais finalement, il s’est arrêté très loin du lieu du drame. C’est lorsque j’ai entendu le bruit des gens et vu le vieux et sa moto à même le sol que je suis venu et trouvé que le vieux était décédé ».
Après plusieurs heures d’attente, les officiers de la police routière sont venus pour procéder à un constat et pendant ce temps la colère se lisait sur les mines des proches de la victime qui venait juste de quitter la maison. Vu la gravité de la fauchure, les autorités policières ont remis le corps à la famille pour procéder à son enterrement.
A la fin de son inhumation des jeunes ont piqué une colère contre les chauffeurs qui jonchaient cet endroit exigu où l’accident a lieu ; dont l’un des leurs est fautif.
Ne dirigeant pas cela, les grognards ont calciné le local qui servait de loge aux syndiqués avant de se rediriger vers le véhicule qui a commis le mal irréparable. Certains d’entre eux émettaient l’idée de calciner l’engin – pendant que d’autres cassés toutes les parties sensibles : feu rouge, phare à brise et pneus, sans oublier les menaces proférées à l’égard des hommes de medias.
Ne sachant presque pas le fond du problème, l’escadron mobile numéro 8 était venue sur les lieux pour tenter certes de canaliser les jeunes. Mais Ces derniers ont essuyé de jets de pierres avant de déserter les lieux.
La ville de Labé devient de plus en plus virulente car à la moindre étincelle bonjour les dégâts. Il est temps que le gouvernent et organisation de la société civile se mettent leur machine en marche pour sensibiliser cette jeunesse qui se radicalise du jour le jour.
Sally Bilaly Sow, correspondant kabanews à Labé