L’opposition a appelé ses militants à observer, ce mardi 18 août 2015, une journée “ville morte” à Conakry pour protester contre l’absence de dialogue autour du processus électoral. Si dans certains quartiers de la haute banlieue, le mot d’ordre est tombé dans des “bonnes” oreilles, le reste de la capitale grouille de monde. Les citoyens vaquent majoritairement à leurs occupations.
Sur l’autoroute Le Prince qui mène au centre-ville, à part le tronçon Hamdallaye-Bambeto-Cosa où des échauffourées ont éclaté aux environs de 9 heures entre jeunes manifestants voulant bloquer la circulation et forces de l’ordre, les activités économiques tournent comme à l’accoutumée dans le reste de l’“Axe”. D’Enco5 à Kagbelein en passant par Sonfonia et la Cimenterie, les véhicules circulent normalement. Mais quelques commerces restent fermés.
Sur l’autoroute Fidel Castro, les traces du mouvement sont très difficiles à détecter. Magasins et boutiques sont ouverts. Les marchandises sont étalées sur des tables dans les marchés. Même au marché Madina, le plus grand centre commercial du pays, l’appel ne semble pas avoir été suivi.
À la Corniche Nord, qui traverse les quartiers Lambanyi, Nongo, Kipé, etc. tout est normal. Des embouteillages sont formés par endroits, et les commerces ouverts.
Au niveau des grands carrefours, d’impressionnants dispositifs sécuritaires composés du CMIS et de la Gendarmerie y sont déployés pour veiller au maintien de l’ordre public.
Thierno Diallo, Kababachir.com