Les élections en Guinée, au Burkina et en Côte d’Ivoire préoccupent les dirigeants de la sous-région

Réunis le weekend dernier en sommet extraordinaire à Dakar, les dirigeants de la sous-région expriment leur vive préoccupation de la situation préélectorale dans les Etats membres de l’organisation sous-régionale.

Dans le communiqué final sanctionnant les travaux, les Chefs d’Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont réaffirmé leur ferme attachement aux principes démocratiques ainsi que leur engagement à continuer d’œuvrer sans relâche pour assurer la tenue d’élections libres, crédibles, transparentes et pacifiques dans la région.

A cet égard, la Conférence souligne la nécessité, pour tous les Etats membres organisant des élections, de créer les conditions favorables à la tenue de scrutins libres, démocratiques et pacifiques. Elle les encourage à privilégier le recours au consensus, en cette période cruciale de consolidation de la paix et de la bonne gouvernance.

la Conférence a, en outre, instruit la Commission de poursuivre son appui au Burkina Faso, à la Guinée et à la Côte d’ivoire et de mettre en œuvre toutes les mesures susceptibles d’assurer la réussite des élections prévues dans ces pays au cours du mois d’octobre 2015.

Ayant examiné le rôle et le fonctionnement des commissions électorales indépendantes dans l’organisation des élections dans la région, la Conférence instruit la Commission de procéder à une évaluation critique de l’ensemble des organes chargés des processus électoraux et lui faire un rapport à une prochaine session.

CONCERNANT LE BURKINA

La Conférence se félicite de l’annonce de la tenue d’une réunion du Groupe International de Suivi et d’Accompagnement de la Transition pour le Burkina Faso (GISAT-BF) prévue le 15 septembre 2015. Elle exhorte le Groupe à poursuivre ses efforts de sensibilisation de toutes les parties prenantes afin d’assurer le maintien de la stabilité politique à l’approche des élections présidentielles et législatives prévues le 11 octobre 2015.

Elle instruit la Commission de la CEDEAO de poursuivre son soutien en vue de favoriser le dialogue entre les parties à toutes les étapes du processus électoral, afin de réduire au minimum les risques de désaccord pouvant déboucher sur des conflits.

CONCERNANT LA GUINEE

La Conférence salue la signature de l’Accord de Dialogue inter-guinéen par toutes les parties prenantes, le 20 août 2015. Elle engage celles-ci à veiller au respect scrupuleux des termes de cet accord visant à garantir un processus électoral crédible et pacifique.

CONCERNANT LA COTE D’IVOIRE

12.           La Conférence félicite le Gouvernement pour le dialogue politique qu’il a engagé avec l’opposition et l’encourage à le poursuivre durant toutes les phases du processus électoral.
Le Sommet engage toutes les parties prenantes à élaborer et adopter un Code de conduite et à le respecter scrupuleusement, y compris le jour du scrutin et dans l’attente des résultats.

AU TITRE DE LA SITUATION POLITIQUE EN GUINEE BISSAU

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont pris acte des memoranda présentés par le Président de la Commission de la CEDEAO sur la situation politique et sécuritaire en Guinée Bissau.

La Conférence prend note des démarches entreprises afin de faciliter le dialogue entre les acteurs politiques en Guinée Bissau. Elle salue, à cet égard, les initiatives prises par S.E.M. Macky Sall, Président de la République du Sénégal et Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, S.E.M. Yahya Jammeh, Président de la République de la Gambie, aussi bien que S.E.M. Alpha Condé, Président de la République de Guinée et Médiateur en Guinée Bissau. La Conférence note également les efforts déployés par S.E.M. Muhammadu Buhari, Président du Groupe régional de contact sur la Guinée Bissau, à travers la nomination de S.E.M. Olusegun Obasanjo, ancien Président de la République fédérale du Nigeria, en qualité d’Envoyé spécial, pour engager une médiation entre les parties prenantes en Guinée Bissau afin de les aider à parvenir à un consensus.

La Conférence réaffirme son attachement au respect des principes de l’Etat de droit, qui sont d’une importance primordiale pour réaliser une paix durable, ainsi que pour assurer la stabilité et promouvoir le développement.

La Conférence donne mandat au Président Macky Sall, Président en Exercice et au Président Alpha Condé, Président de la République de Guinée et Médiateur de la CEDEAO, assisté par le Président Olusegun Obasanjo, Envoyé Spécial du Président Muhammadu Buhari, Président de la République Fédérale du Nigeria, Président du Groupe de Contact sur la Guinée Bissau, pour engager le dialogue entre toutes les parties prenantes en vue de trouver une solution institutionnelle durable à la crise.

La Conférence recommande fortement qu’à terme, la constitution du pays soit révisée, en vue d’éviter la répétition d’une telle situation à l’avenir.

Compte tenu de la fragilité de la situation politique dans le pays, la Conférence décide de proroger le mandat de l’ECOMIB pour six mois de janvier à juin 2016. A cet égard, elle lance un appel aux Nations Unies, à l’Union Africaine et à la Communauté Internationale en faveur d’un appui financier et de toute autre forme de soutien susceptible de permettre l’accomplissement de ce mandat.

SUR LA SITUATION AU MALI

S’agissant de la situation au Mali, la Conférence réaffirme son attachement  la souveraineté, à l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Mali. La Conférence salut la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. A cet égard, elle demande aux mouvements armés signataires de respecter scrupuleusement les dispositions dudit Accord en vue de sa mise en œuvre effective et intégrale.

La Conférence lance également un appel à la Communauté Internationale à apporter son plein appui en vue de mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre de l’Accord.

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