Les Guinéens célèbrent la fête du Ramadan dans un contexte économique difficile

La fête de l’Aïd el fitr, marquant la fin du mois saint de Ramadan, sera célébrée vendredi ou samedi. En Guinée, les Fidèles Musulmans la préparent dans un contexte économique difficile. Le pouvoir d’achat en chute libre, les besoins sont réduits au stricte minimum. Dans les grands marchés de Conakry, les vendeurs déplorent la baisse de la clientèle – comparée aux années précédentes – alors que les citoyens, eux, jugent les prix «très» élevés.

L’apparition du virus Ebola a enfoncé l’économie guinéenne (déjà en crise depuis plusieurs années) dans le clou. La crise est sévère de telle sorte que certains pères de familles renoncent à s’offrir des nouveaux habits, se contentant seulement d’habiller les personnes à leurs charges (femmes et enfants, notamment). Et même pour ceux-là, ce sont les articles les moins chers qui sont les plus convoités.

Depuis près d’une décennie, les Guinéens sont dans une pauvreté qui ne cesse de gagner du terrain. À chaque fête, on estime que la précédente était la meilleure.

Les commerçants ne sont pas les seuls à se plaindre de la rareté de la clientèle. Dans les salons de beauté, l’affluence n’est pas au grand rendez-vous contrairement à ce qu’on a l’habitude de voir à l’approche des fêtes. Entre la concurrence montante des tresseuses traditionnelles et les perruques qui ont inondé les marchés, les revenus de maîtresses-coiffeuses prennent un sérieux coup… et les affaires observent une période de deuil.

Probablement, les tailleurs sont les seuls qui se “frottent les mains” actuellement ; à condition bien sûr qu’ils finissent de coudre tous les bazins et tissus coupés avant l’heure de la grande prière de l’Aïd. Au risque d’avaler toutes les injures du moment…

Thierno Diallo, Kababachir.com

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