LUTTE CONTRE EBOLA : Un nouveau plan d’urgence

Symbole de l’approche nouvelle des autorités guinéennes dans la lutte contre l’épidémie à virus Ebola, on vient de lancer le nouveau plan d’urgence sanitaire accéléré. Cependant, l’expression semble faire plus de bruit que ce qu’elle recouvre. Parce qu’en réalité, il est question, il est essentiellement question de la réorientation de la stratégie de communication de manière à un mettre un accent particulier sur la communication de proximité.

L’annonce a été faite le jeudi par le coordinateur national de la lutte contre l’épidémie à virus Ebola, Dr. Sakoba Keïta. Cette évolution serait nécessaire suite au constat de la réticence que certaines communautés à la base et en particulier dans les régions forestières opposeraient à la communication de masse. 0r, selon lui, « Une communauté sensibilisée et avertie est une arme fatale pour Ebola ». Car poursuit-il, « Partout où les communautés se sont appropriées les stratégies de riposte et ont accompagné nos équipes, la maladie n’a pas dépassée deux mois. C’est le cas de Télimélé, de Siguiri, Kouroussa, Dabola, de Boffa ». Partant donc de ces expériences réussies, les autorités prévoient une période de deux mois pour cette nouvelle stratégie.

Bien avant le lancement de ce nouveau plan, les autorités avaient déjà considérablement fait évoluer la stratégie de riposte. C’est ainsi que Dr. Sakoba Keïta a informé que désormais, sur toute l’étendue du territoire national, on a 16 centres de transit et 3 centres de traitement (Conakry, Guéckédou et celui à créer à Macenta). Deux séries de formation seraient également initiées d’une part à l’intention des agents chargés de prise en charge des cas dans les centres de transit et de traitement et de l’autre, à destination des agents de suivi des contacts. Ces deux formations seront assurées par des experts épidémiologiques de l’OMS, CDC Atlanta, MSF, etc….

Selon le coordinateur national de la lutte contre Ebola, les défis qui restent à aborder sont notamment constitués par la nécessité du renforcement de la capacité d’accueil du centre Macenta et la création de postes de contrôle à base communautaire au niveau des frontières entre la Guinée et respectivement la Sierra Léone et le Libéria.

Anna Diakité, Kabanews

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