Le président de l’Assemblée nationale est loin d’incarner son statut. Claude Kory Kondiano est manifestement avalé par Amadou Damaro et sa bande. Choisi dans des conditions qu’on sait, Kondiano sera tout de même élu, alors que l’opinion s’attendait à une certaine Nantou Chérif, un certain Saloum Cissé, Ousmane Kaba, etc. La girafe du parlement a été installée. Mais surveillée de très près par ses poursuivants. Kondiano est pris dans un engrenage fait de caciques et d’extrémistes du parti au pouvoir.
Aujourd’hui il est rendu incapable vis-à-vis des prérogatives. Claude Kory Kondiano peine encore et toujours à prendre son envol, à s’imposer et à bien orienter les débats parlementaires. Il est absolument réduit à sa stricte expression. Au-delà de toutes les autres insuffisances constatées ici et là. Même pour trouver des toilettes dignes pour le Parlement il est manifestement inapte.
«Claude Kory Kondiano a cumulé tous les défauts qui peuvent le disqualifier voire le conduire en prison en Guinée : mensonge, fraude et la manipulation des résultats de vote au Parlement, refus de donner la parole aux députés de l’opposition, rétention d’information et opacité dans la gestion des ressources du Parlement. C’est ce dernier point qui a conduit au blocage actuel de l’Assemblée nationale et la non-adoption du volet dépenses du budget 2015. »
On aura compris que ce Kondiano-là aura été le plus piètre des présidents de l’Assemblée nationale que la Guinée ait connus. Le parlement est devenu le réceptacle des manœuvres, du business : on ne pense qu’à soi. Une affaire de plus de 40 milliards GNF plane sur l’institution dont le budget est loin d’être transparent. On sort et dépense les sous comme on l’entend. Et on se défend, arguant que les lois qui régissent le parlement n’en font pas foi. Claude Kory Kondiano ne fait pas rêver. Et on ne peut vraiment pas compter sur lui en cas de vacance du pouvoir.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com