Marches politiques : « Une symphonie inachevée », dixit Kouyaté

Lansana Kouyaté s’est en effet toujours opposé à la venue à l’Assemblée de ses pairs de l’opposition républicaine. Mais, de guerre lasse, il a perdu la bataille. Il les a tancés, blâmés, ridiculisés, arguant qu’il reste derrière sa parole, celle qui consiste à ne pas cautionner des joutes bâclées donc de légitimer un pouvoir autocratique mené par Alpha Condé.

De longs mois après cette prise de position du leader du PEDN, c’est à une sorte d’embellie qu’on assiste. Les leaders politiques contre qui il a jeté la pierre, il se meut vers eux ou vice-versa. Aujourd’hui, Sydia a viré, à l’arc-en-ciel. Dalein reste seul et rumine, avec un sentiment d’abandon du bateau au milieu du gué. Lansana Kouyaté ne lâche pas. Il veut bien que les opposants marchent pour réclamer beaucoup de justice, le respect des droits démocratiques, etc. mais, il n’est plus favorable à ce qu’il appelle « Une symphonie inachevée ».

Pour le président du PEDN, « Nous ne sommes pas sûrs qu’on aura le souffle et que comme cela arrive fréquemment en Guinée, ça soit une symphonie inachevée. » Une défection ? Certainement oui, de par la personnalité qu’incarne le patron de ce parti, sérieusement malmené lors des dernières joutes électorales. Dalein doit accueillir cette position de Kouyaté avec beaucoup de regret. Pour certains, c’est juste le prix à payer en accordant peu de poids au PEDN, dans la prise des décisions de l’opposition.

Sauf que Kouyaté sait plus que quiconque que « Ce qui créera l’embrasement du pays, c’est les manquements répétés aux accords signés, l’insécurité qui est galopante, la violation de toutes les lois de la République y compris celle de la loi fondamentale, la Constitution. »

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

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