« Si nous évaluons jusqu’à ce jour les résultats déjà réalisés dans ce dossier des massacres du 28 septembre 2009 et qui sont considérés comme une grande avancée par certaines langues, nous pouvons dire que c’est presque rien par rapport aux nombreuses attentes. En 6 ans, il n’y a eu que 14 inculpations, soit en moyenne deux inculpations par an, ceux qui considèrent cela comme une grande avancée sont certainement sans mémoire pour graver l’ampleur de ces événements ».
Ces propos sont de M. Abdoul Gadiri Diallo, porte-parole de l’organisation Guinéenne des Droits de l’homme (OGDH) qui s’exprimait lundi matin au cours d’une conférence de presse, à l’occasion du 6ème anniversaire du massacre du 28 septembre.
Et M. Diallo de poursuivre : « Si la référence pour nous doit être absolument la Guinée, c’est-à-dire un état incapable de prendre en main son histoire, en ce moment on peut bien saluer ces inculpations, dans la mesure où elles vont servir au moins d’exemples et de dissuasion contre d’éventuels fauteurs de crimes contre l’humanité », rajoute le porte-parole de L’OGDH.
Six après la tragédie qui a coûté la vie à 157 civils, plus d’un millier de blessés et des dizaines de femmes violées, les victimes attendent toujours que justice leur soit rendue.
Dans une déclaration publiée récemment, Amnesty international demande aux candidats à la présidentielle du 11 octobre prochain, de s’engager publiquement pour la tenue d’un procès des présumés auteurs en 2016.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com