Me Cheick Sakho dans le viseur de l’UFC

En l’absence de militants, l’UFC compte sur une frange de la population pour contester le ministre Sakho, le Garde des Sceaux. « Nous nous battrons avec la société civile avec les citoyens guinéens conscients pour que ce crime ne soit pas impuni. Nous descendrons, s’il le faut dans la rue, nous manifesterons pour que ce dossier soit transféré à la CPI », menace Aboubacar Sylla.

Celle-ci fait suite à une récente sortie de Me Cheick Sakho évoquant les massacres du 28 septembre dont le procès tarde à s’ouvrir. « Cela fait 8 ans depuis que la tragédie du 28 septembre a eu lieu jusqu’à présent, impossible de commencer le procès. Tous les jours, on nous donne de nouvelles dates et le ministre de la Justice qui se prend pour un procureur ou pour un juge est tous les jours devant les médias en train de prendre les engagements qu’il repousse chaque année d’une année sur l’autre. Là aussi, nous ne sommes pas d’accord », regrette-t-il. Et il charge le ministre : « Il n’est pas stable sur l’ouverture du procès à la fin de cette année. Cela veut dire que c’est une autre fuite en avant qui est en train de s’organiser. »

Pour l’UFC, le TPI est mieux indiqué. Cette formation politique partage largement cette option avec d’autres activistes des droits de l’homme ainsi qu’avec nombreux autres leaders politiques. Et pourtant, le pouvoir de Conakry n’entend de cette oreille. On veut absolument se mesurer et mesure la capacité des magistrats guinéens. Il reste que l’ouverture du procès piétine.

 

Jeanne Fofana, Kababachir.com

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.